FACT CHECKING - Non, Cédric Jubillar n'a pas avoué le meurtre de sa femme

 

Delphine Jubillar a disparu depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines près d'Albi. Qualifiée de disparition inquétante dans un premier temps par le parquet d'Albi, l'enquête a pris une tournure criminelle une semaine plus tard avec l'ouverture le 23 décembre d'une information judiciaire pour enlèvement et séquestration. C'est le pole criminel de Toulouse qui diligentait alors les investigations confiées aux gendarmes de la Section de recherches de Toulouse.

Le 18 juin 2021, le mari de la disparu, Cédric Jubillar était mis en examen pour homicide aggravé et placé en détention provisoire. Depuis l'affaire passionne la France entière, notamment au regard du fait que les charges pesant sur le mis en examen sont relativement faibles du point de vue de la défense ; "pas de cadavre et pas de scène de crime" répète à l'envi l'un des avocats de Cédric Jubillar, Me Alexandre Martin qui multiplie les demandes de libération depuis le mois de juillet dernier.

Médiatique comme peu de dossiers criminels jusqu'ici, l'affaire Jubillar génère son lot de fake-news. Ses fausses informations se multiplient à quelques heures de la date "anniversaire" de la disparition de l'infirmière de 33 ans. Probablement parce que le moindre article à ce sujet est énormément partagé sur les réseaux sociaux. Générant des réactions "pro-Cédric" ou "anti-Cédric". Et générant forcément du "clic" donc des recettes publicitaires pour des sites Internet peu scrupuleux. 

Nous avons choisi un exemple type : un photo-montage intitulé "Cédric Jubillar a avoué le meurtre de sa femme" présentant un individu censé ressembler à CJ, habillé d'une combinaison de détenu digne de la prison de Guantanamo. S'ensuit l'explication d'une voix synthétique listant des éléments parcellaires, voire complètement farfelus comme "la police a donné la dernière preuve vérifiable qui a fait capituler Cédric Jubillar". Ne partagez pas ces contenus qui n'ont été objectivés par des journalistes, encore moins par des enquêteurs ou la justice.