EXCLU 100% RADIO - Menace terroriste sur la rentrée scolaire à Toulouse : les autorités sur le qui-vive

 

L’appel, glaçant, a été reçu par le centre opérationnel de la gendarmerie de Haute-Garonne dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 août. A l’autre bout du fil, un individu se réclamant de Daesh menace de s’en prendre aux enfants dans les écoles, il menace aussi « de faire péter le commissariat ». A l’opératrice du COG, il affirme vouloir « lui couper la tête, comme Samuel Paty ». L’individu aurait aussi contacté une brigade de gendarmerie de l’agglomération toulousaine.

 

Des appels impossibles à localiser

 

L’enregistrement est immédiatement pris au sérieux et réécouté attentivement « il y avait une forme de crédibilité » nous confie une source proche du dossier. Dans un premier temps, les gendarmes de la brigade de recherches de Toulouse Saint-Michel retrouvent le propriétaire du numéro de téléphone appelant. Il appartiendrait à une femme, résidant dans le nord de Toulouse. Mais la propriétaire de la ligne est rapidement mise hors de cause : elle n’a pas appelé la gendarmerie. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’auteur de ces appels malveillants contacterait les forces de l’ordre avec « un numéro miroir » impossible à localiser. Fort de ces conclusions, dès mardi 23 août, le parquet de Toulouse confiait le dossier à la sous-direction anti-terroriste de la police judiciaire de Toulouse (SDAT).

 

Les policiers de la SDAT disposeraient « d'éléments » pour travailler

 

A la PJ d’où rien ne filtre, une division d’enquêteurs tente de remonter à la source de l’appel et d’identifier l’auteur « on ne croit pas à la thèse du déséquilibré et on a quelques éléments pour travailler » nous explique une autre source proche de l’enquête, même si « ce système de numéro taxi » utilisé pour échapper à toute localisation est « relativement perfectionné », ce qui semble exclure la thèse de l’appel fantaisiste.

Selon nos informations, des éléments recueillis pourrait montrer que l’auteur des appels connait bien la région et pourrait en être originaire. Mais rien ne permet, à ce stade, d’affirmer que l’auteur des appels est radicalisé et dangereux. Le parquet national anti-terroriste a été informé mais n’est pas saisi pour le moment. Ce type de technique dite de « swatting » fait aussi l’objet d’une enquête « du côté de Grenoble » nous explique une source judiciaire.

 

La sécurité renforcée aux abords des établissements scolaires

 

Pour rappel le 30 juin dernier, deux personnes avaient été interpellées, après des menaces sur des passants et des commerçants dans le secteur de l’avenue Jean-Chaubet à Toulouse où le RAID avait été déployé. L'individu aurait prononcé les mots "Allah U Akbar" et des policiers auraient entendu par téléphone le bruit d'une culasse de pistolet. Au final les deux interpellés, un couple, avait été mis totalement hors de cause. S’agissait-il alors du même auteur que cette semaine ? « A ce stade, rien ne nous permet de faire le rapprochement entre les deux affaires » nous glisse une source judiciaire. En attendant, c’est une rentrée scolaire sous haute tension qui se prépare.

Contactée la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP 31) nous annonce un dispositif plus musclé « les patrouilles seront renforcées lors de la rentrée scolaire avec une attention toute particulière sur les horaires d'entrée et de sortie des établissements». De telles alertes ne sont pas prises à la légère dans la Ville rose qui a connu les crimes abjects de Mohamed Merah.