EXCLU 100% - Autoroute Castres-Toulouse. Une enquête pour association de malfaiteurs ouverte après la découverte de matériel de sabotage

 

Depuis plusieurs semaines maintenant, les autorités s’agitent entre Tarn et Haute-Garonne en prévision de la journée du 22 avril 2023. A l’initiative de plusieurs collectifs de défense de l’environnement, une manifestation baptisée « A69 Sortie de route » est organisée samedi. Les autorités craignent l’implantation d’une zone à défendre (ZAD) mais également des affrontements type Sainte-Soline. Si la majorité des manifestants attendus samedi sont pacifistes, une fraction d’éléments d’ultra-gauche radicalisés (environ 10% des manifestants) pourrait jouer le match retour de Sainte-Soline. Depuis plusieurs jours, des réunions d’informations se succèdent aux quatre coins de France pour mobiliser les défenseurs de l’environnement. Chez nous, préfectures du Tarn et de Haute-Garonne, gendarmes et autorités judiciaires sont sur les dents.

A ce stade, peu d’éléments auraient été saisis permettant de judiciariser les actions des anti-autoroutes, même si des investigations sont en cours : la gendarmerie enquête notamment sur un mystérieux collectif qui a revendiqué des incendies de véhicules au siège de NGE (dont la filiale Atosca est concessionnaire de l’autoroute Castres-Toulouse) près de Muret. Et des activistes ont été condamnés suite à des tags sur deux mairies tarnaises.

 

Un activiste en lien avec des groupuscules violents au niveau national ? 

 

Dans ce contexte, nous vous révélons qu’il y a environ un mois, les gendarmes auraient fait des découvertes inquiétantes. Un étrange tutoriel ainsi que du matériel de sabotage auraient été saisis après qu’un activiste a été placé en garde à vue. Selon nos informations, ce militant serait monté sur l’abatteuse géante mobilisée pour la coupe des arbres dans le secteur de Vendine le 22 mars dernier. Lors de la perquisition qui a suivi, notamment au domicile des parents du suspect, un plan aurait été découvert et concentrerait désormais toute l’attention des enquêteurs. Ce tutoriel expliquerait comment saboter les lourds engins de chantier déployés par le concessionnaire de l’autoroute, des manuels d'action et tout un attirail type Black-Bloc auraient été saisis.

Une information judiciaire pour association de malfaiteurs a été ouverte et l’enquête se poursuit dans le secret d’une commission rogatoire d’un juge d’instruction toulousain. Il s’agit désormais pour la justice de comprendre quelles sont les ramifications, les réseaux, de cet individu mis en examen qui aurait entre 30 et 40 ans. Le procureur de la République de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon, nous confirmait mercredi la réalité de cette enquête confiée à la Section de recherches de la gendarmerie de Toulouse, estimant que les militaires ont retrouvé "des éléments permettant de penser qu'on a affaire à un professionnel de la contestation violente" et "il y avait préméditation dans sa volonté de commettre un acte de destruction". 

 

Photo via chaîne Telegram FIL INFO A69.