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Enorme dispositif de sécurité pour la manifestation anti-A69 : 800 gendarmes et policiers mobilisés

Le préfet du Tarn vient de communiquer les principaux éléments du dispositif de sécurisation. Une chose est sûre : les autorités ne veulent pas se faire déborder. 

20 avril 2023 à 16h02 par Brice Vidal

 

Une note des renseignements territorial fait état de 1500 à 2000 manifestants attendus, d'autres informations laissent-elles présager une plus vaste mobilisation ? En tout cas, le préfet du Tarn François-Xavier Lauch, en collaboration avec le préfet de région et de Haute-Garonne Pierre-André Durand, n'a pas lésiné sur les moyens : 800 policiers et gendarmes devraient être déployés sur le secteur de l'A69, ce samedi. On savait les autorités inquiètes, on a la confirmation.

 

Possiblement 1 membre des forces de l'ordre pour 2 manifestants

François-Xavier Lauch, outre la police, les militaires du groupement de gendarmerie du Tarn, mobilise "8 unités de forces mobiles en renfort". Soit, selon nos informations, 500 à 600 gendarmes mobiles ou CRS ! A cela devraient s'ajouter des renforts - non précisés dans le communiqué du préfet - du groupement de gendarmerie de Haute-Garonne (une centaine). Donc environ environ 800 gendarmes et policiers. Il devrait y avoir, outre les spécialistes du maintien de l'ordre, des brigades cynophiles, des spécialistes des enquêtes judiciaires, le détachement aérien de la gendarmerie (DAG). Selon les tactiques connues de la gendarmerie, un tel déploiement assure non pas une présence constante, mais une capacité à monter en charge si les choses s'enveniment. Les forces de l'ordre sont sur place depuis mercredi soir. Le dispositif de secours sera lui composée "de 79 sapeurs pompiers et de personnels du SAMU et d’associations de sécurité civile". "Le centre opérationnel départemental de la préfecture est actif et un poste de commandement opérationnel sera créé".

 

Désaccord avec la déclaration de manifestation

"Hier, 19 avril, une déclaration de manifestation est finalement parvenue à la préfecture, dans les délais, au nom de la confédération paysanne du Tarn et d’Attac Tarn" mais "le préfet du Tarn a pris acte de cette première déclaration qu’il juge imprécise" et "des discussions ont donc été entamées dès hier avec les organisateurs". Le préfet du Tarn veut pouvoir "identifier un parcours de manifestation précis, avec un lieu de départ et d’arrivée". Les services de l’État n’accepteront pas "les atteintes au concessionnaire Atosca et ses outils de production" ou "les atteintes à l’intégrité des bâtiments publics et des sites de certaines entreprises" ; "la mise en place d’installations pérennes à l’issue de ce week-end freinant le chantier".

 

Des "cibles" potentielles protégées

Par ailleurs manifestation, attroupement et rassemblement revendicatif seront interdits "dans certains lieux" : "abords de la base vie du chantier de l’A69 de Puylaurens-Blan, dans le centre-ville et aux abords de la zone commerciale de Soual, au sein de la base de loisirs de la communauté de communes Sor-et-Agout, dans les sites Pierre Fabre de Soual et de la Chartreuse à Castres, dans la zone commerciale de la Chartreuse à Castres, et aux abords de la sous-préfecture de Castres". Il y aura aussi en vigueur une "interdiction temporaire de survol des drones des communes de Puylaurens, Soual, Cambounet-sur-le-Sor, Saix et Castres".