E. Macron interpellé par une lycéenne : la gendarmerie du Tarn lui rend visite et s'excuse

 

L'image a tourné en boucle au point d'éclipser le thème de la visite dans le Tarn du chef de l'Etat : la sécurité.

Emmanuel Macron a été interpellé à Gaillac jeudi par une jeune femme sur le maintien de Gérald Darmanin au poste de ministre de l'Intérieur et la nomination de Damien Abad au ministère des solidarités. « Vous mettez à la tête de l'État, des hommes accusés de viols et de violences sur les femmes, pourquoi ? ».

 « Je suis pour la libération de la parole, je l'ai accompagnée et je continuerai de l'accompagne, de la protéger. En même temps, pour pouvoir fonctionner en société, vous devez avoir de la présomption d'innocence », lui avait répondu Emmanuel Macron, avant de continuer à saluer les Gaillacois.

A la suite de quoi la lycéenne a reçu la visite des gendarmes rapportait la Dépêche du Midi vendredi, ce qui a provoqué un certain émoi ; "ils m'ont interrogé pendant 10 minutes. J'ai tenu la main du Président jusqu'à ce qu'il me réponde. On ne va pas en faire une histoire. Ce n'était peut-être pas l'endroit pour mon intervention, mais c'était l'occasion", a expliqué la jeune femme à nos confrères.

Les gendarmes tarnais ont présenté leur excuse ; "l'action de la gendarmerie du Tarn est critiquée dans sa démarche initiée ce matin d'aller vers la jeune fille qui avait appelé l'attention du Président de la République sur les violences faites aux femmes. Notre action visait simplement à prendre en compte cette personne, qui s'était présentée comme victime, pour lui proposer de recueillir une éventuelle plainte, ou à défaut pour lui proposer une aide, un accompagnement ou un relais pour rencontrer les associations locale pour lui porter assistance" se justifie la gendarmerie, "nous tenons à nous excuser auprès d'elle si notre démarche d'aller à sa rencontre au lycée pour échanger a été mal perçue et qu'elle considère que nous avons été maladroits".