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Dossier 100% - Qui est Marc-Aurèle l’ancien codétenu auquel Cédric Jubillar sera confronté jeudi

Condamné pour actes de torture et de barbarie, l'ancien bandit corse n'est pas un enfant de chœur... Révélations.

Publié : 9 mai 2022 à 15h48 par Brice Vidal

 

On vous l'apprenait en début de semaine dernière. Jeudi 12 mai 2022 dans le bureau des juges d’instruction, une confrontation aura lieu entre Cédric Jubillar et son ex codétenu Marc Aurèle. Surnommé Marco, cet ancien voisin de cellule à la maison d’arrêt de Seysses (31) a été trouvé les gendarmes à l’automne dernier, pour leur expliquer que Cédric lui avait avoué le meurtre de son épouse. Selon lui, le mari avait même désigné l’endroit où était enterré Delphine - autour de la ferme de Drignac - et il lui a demandé d’aller déplacer le corps avec l’aide de sa nouvelle compagne Séverine. Sauf que les recherches basées sur ses déclarations n’ont rien donné en janvier-février.

 

Autre personnage trouble de ce dossier

 

Selon nos informations, le détenu d’origine corse âgé de 37 ou 38 ans, aurait été lourdement condamné par la cour d’assises des mineurs alors qu’il avait 17 ans. Et aurait purgé une peine d’au moins 20 ans de réclusion dans plusieurs établissements pénitentiaires de France, notamment pour des actes de torture et de barbarie. Sa victime : un jeune homme duquel il voulait se venger, violé avec une arme par destination.

Mais quand il se trouve à Seysses, Marc-Aurèle est en attente de jugement pour voie de faits, peut être à la suite de problèmes avec des surveillants, en détention. Le trentenaire, qui aurait des relations avec le milieu corse, avait fait l’objet d’un mandat d’arrêt à sa sortie de prison. La justice avait retrouvé sa trace alors qu’il était parti se mettre au vert au Portugal. Il aurait ensuite fait plus de détention préventive que la peine à laquelle il a finalement été condamné en correctionnel. Ce qui expliquerait qu'il soit sorti peu de temps après avoir tout raconté aux gendarmes de la Section de recherches de Toulouse.

 

Cédric a-t-il voulu rouler des mécaniques face à un vrai voyou ?

 

Le profil de ce criminel craint en détention a-t-il impressionné Cédric Jubillar ? Le Tarnais a-t-il voulu « frimer » en inventant un lieu d’inhumation et ainsi mettre les enquêteurs sur une fausse piste ? Le peintre-plaquiste va devoir se montrer persuasif car ses vrais-faux aveux ne plaident pas en faveur d’un homme qui clame son innocence depuis bientôt 11 mois. Début janvier, Cédric Jubillar avait regretté ses confidences livrées à Marc Aurèle, dans un courrier envoyé à Séverine, indiquant avoir « été naïf » ; « j’ai raconté n’importe quoi, à n’importe qui » s’excusait-il.

 

Le Tarnais est mis en examen pour homicide par conjoint et placé en détention depuis le 18 juin dernier. Toutes ses demandes de mise en liberté ont été refusées. Il devrait être assisté jeudi 12 mai de ses avocats Me Emmanuelle Franck, Me Alexandre Martin et Me Jean-Baptiste Alary. Me Emmanuelle Franck avait réagi à l'époque de ces révélations sur le plateau de "Crimes" sur NRJ12, pointant "un non-événement" ; "il aurait indiqué l'endroit où se trouve le corps de Delphine. Or cela aurait été fait sur le ton de l'ironie. On peut contester son humour et sa façon de plaisanter, mais cela n'est pas une preuve contre lui", "il faut peut-être s'interroger sur ce codétenu qui a bien joué sa carte, car il fait des déclarations en septembre et il est libéré 3 jours plus tard ! "