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Des squatteurs occupent sa maison : Roland, Toulousain de 88 ans, est désemparé

Publié : 8 février 2021 à 15h27 par Brice Vidal

La trêve hivernale reportée au mois de juin, le retraité est ulcéré d'être privé de son bien.

 

Ce Toulousain, âgé de 88 ans, vit un véritable cauchemar. Roland, ancien salarié de La Dépêche du Midi est dans l'impossibilité de vendre sa maison de Toulouse, car des squatteurs en ont pris possession.

 

Roland veut vendre pour payer l'Ehpad pour sa femme de 91 ans

Une affaire révélée par le quotidien régional. Roland est désormais installé dans un appartement du Tarn, car il a souhaité se rapprocher de sa femme âgée de 91 ans, résidente dans un Ehpad tarnais. Une maison de retraite qu'il lui faut payer, et pour cela, Roland doit impérativement vendre sa propriété de Toulouse, avenue de Fronton. Sauf que cette Toulousaine est occupée par des squatteurs : les serrures ont été changées et plusieurs personnes y vivent !

 

Les squatteurs ont mis leur nom sur la boîte aux lettres

"Ce sont des voyous c'est tout ! On rentre chez des gens alors que c'est vide ? On enfonce la porte de la maison ? Ils ont mis leur nom sur la boite à lettres. Ils se sont servis comme s'ils étaient les patrons !" s'insurge le retraité scandalisé. Car la trêve hivernale a été prolongée jusqu'au 1er juin et un jugement tombé le 23 octobre en atteste.

La maison de Roland avait déjà été squattée il y a deux ans "ils étaient passés par le toit" mais "la police les a fait partir". Bis repetita l'an dernier "Mais maintenant ils ne vont partir qu'au mois de juin : ils sont bien comme tout avec 4 chambres ! Et il va me falloir attendre l'argent" se désole Roland qui veut voir les squatteurs déguerpir. Diane, la fille de Roland, a été contactée par la préfecture de Haute-Garonne. Avec l'espoir que cette situation incongrue soit enfin réglée.

 

« Une des squatteuses a une voiture plus belle que la mienne »

 

Dans le quartier de l'avenue de Fronton, l'histoire scandalise.

Et dimanche des gens du quartier ont même voulu faire justice pour Roland. Déloger les squatteurs nous raconte Emilie qui habite juste à côté de la "toulousaine" occupée par "des marginaux" : "j'ai vu l'arrivée des squatteurs, je pensais que ça allait déranger, car ce sont des gens hors du système" mais finalement "ils sont discrets, ne font pas de bruit." Emilie qui ajoute "avant j'étais du côté des squatteurs, mais quand j'ai appris l'histoire du propriétaire, ma vision a changé : une des squatteuses a une voiture plus belle que la mienne... t'as une voiture comme ça, il faut revoir tes priorités ! ".  "Quand il y a un mouvement il y a 30 de leurs collègues pour les défendre". "La police est venue pour les déloger, ils sont soutenus". Dimanche "ça aurait pu éclater rapidement."