Les propos d'Emmanuel Macron sur les contrôles au faciès ne passent pas.

 

Des contrôles inopinés ont été organisés par les policiers en colère à Toulouse ce lundi soir. Des équipages opéraient entre 17h30 et 18h15, sans l'aval de leur direction départementale de la sécurité publique qui enregistrait l'arrivée d'un nouveau directeur, notamment au rond point Fabre au Mirail et au niveau de Sesquières à proximité du périphérique. Les fonctionnaires ont exprimé leur mécontentement, suite aux propos du Président de la République sur les « contrôles au faciès ».

Les fonctionnaires toulousains très remontés explique David Leyraud, responsable adjoint du syndicat Alliance Police Occitanie, " on veut faire porter aux policiers 50 ans de politique de la ville, la création de zones où il n'y a aucune diversité sociale et où prospèrent les trafics, et quand on envoie les policiers, on les accuse de contrôle au faciès ? C'est une hypocrisie totale !"

 

Pas de contrôle, pas de risque 

Alliance appelle les policiers à être prudents et "à ne prendre aucune risque" : "pas de contrôle, pas de risque de délit de faciès"  lâche David Leyraud. Ce lundi soir, la circulation a rapidement été saturée sur les deux points de contrôle, mais les automobilistes ont été plutôt "compréhensifs" conclut une source syndicale.

Alliance attend "une parole de réhabilitation" du Président, demande le maintien de l'article 24 du projet de loi dit Sécurité globale qui pénalise la diffusion de l'image des policiers et gendarmes en intervention, lorsqu'elle "porte atteinte à l'intégrité". Le syndicat veut aussi l'abandon du projet de plateforme "discrimination".