Avec Génération.s, le parti d’Europe Ecologie Les Verts est présent sur 10 cantons des Pyrénées-Orientales pour les élections de juin.

À presque un mois du scrutin départemental, les écologistes affichent leurs ambitions. Malgré les négociations, les Verts se lancent sans l’union PS-PC-PRG en place à la tête du conseil départemental. Les "mains tendues" évoquées par la majorité sortante de gauche, comme par les écologistes n’ont pas abouti, vraisemblablement en raison de certaines divergences politiques.

Mais aujourd’hui, les écologistes ne font pas cavaliers seuls. Ils se sont alliés avec Génération.s et présente aujourd’hui une liste qui s’étend sur dix cantons des Pyrénées-Orientales, soit deux fois plus qu’en 2015. "L'entente que nos avons avec la France Insoumise, nous avons même considéré 14 cantons", ajoute le secrétaire départemental du parti Nicolas Berjoan.

Un département qui a "besoin de changement politique"

Alors que le paysage politique semble aujourd’hui changé dans les Pyrénées-Orientales, les Verts semblent-ils confiants pour ce scrutin ? Un combat semble s’être dessiné entre la majorité sortante, la droite et le centre, puis le Rassemblement National. Des données qui doivent être revues selon Nicolas Berjoan. "Je ne sais pas si on y croit, mais on a la conviction que ce département a besoin de changement politique et qu’il ne peut passer que par nous. On a un programme clair, écologiste", soutient le secrétaire départemental EELV.

Il estime d’ailleurs que son parti est "bien le seul à avoir un programme complet" pour ces élections. "On a quand même espoir que les habitants du département, qui doivent être un peu fatigués de toutes ces soupes électorales, et de toutes ces compromissions, se retrouvent dans un programme clair."

Objectif : "transformation écologique"

Hermeline Malherbe et sa liste PS-PC-PRG ne convainc pas EELV. Si son "essoufflement" est parfois ciblé, pour Nicolas Berjoan, la majorité n’est surtout pas allée assez loin en terme de transition écologique. "Bien au contraire, elle s’est beaucoup vantée de réaliser des rocades. Elle a fait échouer en partie les négociations avec nous sur la question du quatrième pont de Céret, qui ne sert à rien d’autres que construire un golf à Saint-Jea-Pla-de-Corts. Une grande infrastructure inutile, de celles que nous combattons."

Le chef de file des Verts va plus loin. "Le Département n’a donné aucun signe de véritable politique écologiste, c’est justement ce que nous proposions de faire, ils ne l’ont pas souhaité. Nous, nous serons ambitieux pour deux pour trois pour tous ", explique-t-il. Nicolas Berjoan affirme avoir présenté un programme écologiste "concret" à la majorité sortante, qui en aurait décidé autrement.
 

Circuits courts et mobilité

Qu’en est-il de l’avenir des Pyrénées-Orientales ? Selon la liste EELV, le département a besoin de "lier la protection sociale, dont il a la charge, avec la transformation écologique". Selon le secrétaire départemental d'EELV, cela passe notamment par une première priorité : le développement des circuits courts. "Le Département doit impulser une politique de production et d’écoulement des productions locales dans l’alimentation des structures dont il en la charge, à partir de produits locaux et bios, beaucoup plus importante que ce qu’il ne fait aujourd’hui."

Deuxième élément incontournable pour Nicolas Berjoan : la mobilité douce. Selon lui, même s’il "semble se débloquer à la proximité des élections", le plan vélo du conseil départemental a du "retard". La mobilité doit alors être "repensée, et transformée, par tout un réseau de pistes cyclables qui doivent permettre aux habitants qui travaillent à proximité de leur lieu de travail, de s’y rendre en priorité." Des projets décrits dans le programme de la liste EELV, que Nicolas Berjoan espère plébiscitée par les habitants en juin prochain. 
 

Crédit Photo : EELV Pays Catalan