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Crise catalane : les PO entre sympathie et inquiétudes

Certains militants ont pris part à la préparation de la consultation interdite. ​

7 octobre 2017 à 11h06 par Brice Vidal

Solidarité avec les indépendantistes, sympathie envers les victimes après la répression policière ou vives inquiétudes des milieux économiques: face à la crise catalane, les sentiments sont partagés dans les Pyrénées-Orientales, considérées par certains comme la "Catalogne Nord".  "Il y a un sentiment de malaise, les gens sont anxieux, ont peur de troubles importants. Ils sont très tournés vers le Sud. Ils y ont des attaches familiales, y partent en week-end, vont souvent à Barcelone", indique à l'AFP Jean-Luc Pujol, maire UDI de Fourques et cofondateur du parti "Oui au Pays Catalan". "En Catalogne Nord, les indépendantistes sont très minoritaires. Mais une bonne partie des gens ont beaucoup de sympathie pour les Catalans (du Sud) et sont prêts à défendre leur identité. Mais sans vouloir sortir de l'Etat français", a souligné le responsable de ce parti créé en octobre 2016 et qui milite pour davantage d'autonomie de la "Catalogne Nord", française depuis 1659. "Aujourd'hui, nous au Nord, on a un projet de statut spécifique pour la Catalogne Nord qui s'inscrit dans le cadre de la Constitution française, comme cela existe en Corse. On est à des années lumières de l'indépendance" comme en Catalogne, a confirmé Jaume Roure, président d'Unitad Catalana, un des plus vieux partis catalanistes des Pyrénées-Orientales. Si la crise catalane "peut renforcer un sentiment identitaire", "l'attachement à la France dans les Pyrénées-Orientales est très très fort", a insisté le maire LR de Perpignan Jean-Marc Pujol. 

 

Les séparatistes catalans envisagent de déclarer l'indépendance après la publication de résultats définitifs d'un référendum d'autodétermination organisé le 1er octobre et qu'ils ont remporté avec 90% des suffrages et 43% de participation. Depuis sa tenue, deux manifestations ont rassemblé environ 500 personnes dans le calme à Perpignan en solidarité avec les voisins du Sud et pour condamner la répression des forces de l'ordre. Le maire de Perpignan avait qualifié sur son blog ces violences d'"insupportables, injustifiables et inqualifiables".

 

Source : AFP.