Coupe de France. Toulouse atomise Rodez et file vers les demies

 

Il n’y a pas eu match mercredi soir. Parlons plutôt de démonstration. Dans un Stadium à guichets fermés qui a dû intimider les joueurs du Rodez Aveyron Football, une minute de silence en hommage à la légende du foot français, le Toulousain de cœur Just Fontaine, succédait au « Se Canto ». Pas de round d’observation entre les deux formations dans ce quart de finale de Coupe de France. Rodez, préoccupé par un hypothétique maintien, alignait une équipe B qui allait sombrer corps et biens. Le premier but toulousain venait d’un coup franc parfaitement tiré par Van den Boomen, repris dans la surface par Aboukhlal (5e). Deuxième but du meneur de jeu toulousain VDB trois minutes plus tard. A la 10e minute, c’est Dallinga qui plantait la troisième banderille et tuait le suspense. La soirée allait être longue pour des Ruthénois totalement apathiques. 

 

Match plié dans les 10 premières minutes

Trop imprécis, perdant des ballons devant et friables en défense, les Rouergats étaient incapables de se montrer dangereux dans la surface violette, tout juste parvenaient-ils à l’apercevoir. Ils montraient les lacunes qui les voient aujourd’hui pointer à la dernière place de Ligue 2. Et encaissaient un 4e but de Chaïbi, sous la barre de Thomas Secchi à la 21e, à la réception d’un ballon (encore) venu de la droite. Le TFC jouait à la baballe et on se demandait si le coach ruthénois Didier Santini n’était pas venu défier le grand frère toulousain avec les moins de 18 ans. On convenait que oui, certainement, après le cinquième but de Suazo d’une reprise laser à 20 mètres (38e). Le Rodez de Michel Poisson s’était incliné 4-1 en demi-finale de Coupe de France, face au grand Marseille saison 1990-1991. Il a suffi d’une mi-temps au cru ruthénois 2023 pour encaisser un cinglant 5-0. Et encore, le portier aveyronnais auteur de trois parades avant les citrons évitait à sa formation de sombrer dans le ridicule.

 

Turn-over toulousain en deuxième période 

Philippe Montanier faisait souffler Van den Boomen et Desler à la reprise. Le TFC enchainait toujours, en marquant sur pénalty par Dallinga à la 49e. Toulouse continuait de mettre ses cadres au chaud, Chaïbi et Dallinga filaient se reposer. Rodez sauvait l'honneur à la 69e d'une frappe sèche de Younoussa à 20 mètres. Mais il était trop tard pour sonner une quelconque révolte chez des Bougnats pourtant plus présents aux abords de la surface toulousaine après la sortie du milieu toulousain Dejaegere. Rodez repartait vers l'A68 les valises bien pleines. Gageons que l'énergie économisée au Stadium leur servent à se maintenir en Ligue 2 dans quelques semaines. Le TFC, lui, peut espérer créer la surprise dans cette compétition.  

 

Photo via @Toulouse FC