Réunis ce mercredi, spécialistes et généralistes du Frontonnais ont dénoncé le manque d'équipement.

 

Absence de moyens de protection

Le corps médical tire la sonnette d’alarme concernant le Covic-19 ! Alors que deux cas ont été confirmés dans l’Aveyron, un rassemblement inédit de professionnels de la santé s’est tenu à Fronton ce mercredi.

Tous dénoncent le manque de mesures mis en place par le gouvernement pour les protéger.
Sur les 30 présents, aucun ne dispose de masques FFP2. Et seulement deux possèdent des lunettes de protection.

Ces soignants seront pourtant en première ligne, si le gouvernement venait à passer au stade 3 du plan de lutte contre l’épidémie.
Président du syndicat de l’UFML, le Docteur Jérôme Marty s’est exprimé au micro 100% « on manque de tout pour exercer sainement : masques, lunettes de protection, surblouses » explique celui pour qui « il faut être sûr que nous ne soyons pas sortis du jeu (contaminés) au moment où nous avons le plus besoin de nous. »

Ils ont donc fait part de leurs revendications dans une lettre adressée à l’ARS. S’ils ne sont pas entendus, ils menacent d’arrêter la prise en charge des patients.

 

Droit de retrait

 

Kinésithérapeutes, pompiers, médecins, infirmiers, dentistes, pharmaciens et aide-soignants : inquiet, le tissu sanitaire de Fronton s’est rassemblé en urgence, aucun ne dispose pour l’heure d’un kit de protection adéquat.
Un manque d'équipements qui les pousse aujourd’hui à menacer d’utiliser leur droit de retrait !

Médecin généraliste à Bouloc, Nathalie Benhamou s’est confiée au micro 100% « C’est indigne, nous voulons des directives claires, par exemple de quelle manière doit on déployer le cabinet si nous accueillons un patient suspect, les médecins peuvent exercer leur droit de retrait lorsque leur employeur ne les protège pas ». 

 

Emmanuel Clévenot.