Commerce non-essentiels : Ils simulent la mort de leurs métiers place du Capitole
6 novembre 2020 à 19h12 par La Rédaction
Les professionnels des secteurs d'activités dits "non-essentiels" en deuil à Toulouse.
Tous vêtus de noir, ils se sont jetés sur le sol pour dénoncer la mort de leur activité. Ce vendredi après-midi, presque 1000 professionnels se sont réunis place du Capitole. Dans le respect des gestes barrières, ils ont réalisé une chorégraphie symbolique, imaginée par le metteur en scène Gilles Ramade.
À deux mètres de distance, masque sur la bouche, ils ont hurlé "Je suis" en coeur. Ils sont commerçants, restaurateurs, Djs, coachs sportifs, coiffeurs... Tous impactés par la fermeture de leur établissement. À l'appel de leur métier, ils ont mimé leur mort. Sur l'écran face à eux, le hashtag "JeSuisEssentiel".
Cette mobilisation symbolique était co-organisée entre le CPME 31,Events 31, le TUC, Franceactive, le Medef 31, l’UMIH 31 et la fédération des artisans et commerçants de Toulouse.
Des secteurs réunis dans un but commun, mettre le doigt sur des aides de l'Etat aux conditions trop strictes. Comme l'explique Samuel Cette, président CPME31 : "il était important pour nous d'attirer l'attention sur un certain nombre d'éléments. Le premier, nous avons avec l'expérience du confinement, les effets bénéfiques sur la santé, et ses effets destructeurs sur l'économie (...) Nous souhaitons dire au président de la République : attention, l'ultra-conditionnalité des aides [...] ça me fait penser à ces contrats avec astérisques en bas. Finalement, on n'a droit à rien".
1000 personnes mobilisées
Place du Capitole et dans un alignement parfait, ils étaient environ 1000 professionnels à se prêter au jeu, tous impactés par le reconfinement. Pour Samuel Cette, c'est la preuve qu'il est important d'agir vite. "ça nous montre la situation de détresse et de désarroi dans lequel nous sommes. Et aussi, qu'on a bien fait de se parler, de se rencontrer, de se compter, et d'être entre nous... " La mobilisation s'est terminée sous des applaudissements.
Manon Sanchez.