Collision de Millas: deux familles se sont constituées parties civiles
"Pas de causalité" entre le traitement de la conductrice du car pour dormir et la collision selon le Parquet.
26 décembre 2017 à 11h53
Deux familles de collégiens victimes de la collision mortelle entre un autocar scolaire et un TER à Millas (Pyrénées-Orientales) le 14 décembre se sont constituées parties civiles mardi auprès d'un juge d'instruction de Marseille, a indiqué leur avocate Me Jehanne Collard. Six collégiens originaires du village de Saint-Féliu-d'Avall sont décédés et cinq ont été très gravement blessés lors de la collision de leur car scolaire avec un TER sur un passage à niveau à Millas le 14 décembre à 16H03. La conductrice, qui assure que les barrières du passage à niveau étaient ouvertes, a été mise examen pour "homicides et blessures involontaires par imprudence" et placée sous contrôle judiciaire avec notamment l'interdiction de conduire.
Sa version contredit les premières "constatations matérielles" dont avait fait état le procureur de Marseille et qui allaient "plutôt dans le sens d'une barrière (du passage à niveau) fermée", tout comme les témoignages du conducteur du TER et des chauffeurs des véhicules qui se trouvaient de l'autre côté de la voie. Le procureur de Marseille a indiqué mardi qu'il n'y avait pas "à ce stade de l'enquête de lien de causalité entre les médicaments pris depuis des années par la conductrice du car pour dormir" et la collision de son véhicule avec le train. Samedi, Me Jehanne Collard, avait évoqué "au conditionnel", le fait que la conductrice ait pu être "sous l'emprise d'antidépresseurs, d'anxiolytiques".