« C’était l’heure » explique le premier magistrat de la commune, victime de récents soucis de santé.

 

Il a décidé de tourner la page. Après une vingtaine d'années à la tête de la mairie de Cazères, Michel Oliva jette l'éponge.

 

A 60 ans, ce socialiste qui a été triomphalement réélu en 2020 a annoncé lundi soir sa démission au conseil municipal "beaucoup de choses ont changé, j'étais un peu 'mal foutu' j'ai eu la santé un peu chahuté [...] depuis 40 ans je me suis occupé des autres, et à trop s'occuper des autres, on oublie de s'occuper des siens et de soi-même [...] c'était l'heure". L'enfant du pays part avec la satisfaction du devoir accompli "on a beaucoup travaillé, tous les bâtiments et les voiries ont été refaites et on a donné la priorité aux associations, on a toujours été très près des personnes" explique à l'heure du bilan celui dont (presque) tout le monde à Cazères a le numéro de portable.

 

200 personnes ont assisté à ce dernier conseil municipal empreint d'émotion lundi "c'était vraiment la communion de 15 ans de travail et sont apparus mes meilleurs amis, toute ma famille, mes enfants, mon père et pour finir Carole Delga, une amie de longue date" qui a "tout lâché pour venir me voir". L'intérim sera assuré par le premier adjoint Raymond Defis et Ahmed Hamadi "quelqu'un qui en a la carrure, le profil, quelqu'un d'intelligent et de loyal" se présentera au nom de la liste menée en 2020 par Michel Oliva, lors des prochaines élections municipales en septembre 2021.  

 

L'opposant Jean-Luc Rivière a lui le 10 juin distribué dans les boites aux lettres de Cazères une lettre ouverte adressée au maire démissionnaire, dénonçant "un tour de passe passe" et appelant à ce que "l'élection du maire de Cazères" ne soit pas "confisquée par un petit cercle". Les prochaines élections risquent d'être agitées...