C. Delga veut un droit de regard sur les décisions sanitaires en Occitanie
5 novembre 2020 à 9h24 par La Rédaction
Une réorganisation face à la crise sanitaire
Le seuil de 1000 décès liés au coronavirus en Occitanie a été dépassé. Une situation sanitaire alarmante dont seul l’Etat prend les décisions. Pour Carole Delga, présidente (PS) de la Région Occitanie il est grand temps de dire stop.
Elle s’exprimait ce mercredi pour annoncer les mesures d’urgence prolongées pour faire face à la crise. A cette occasion l’élue a tiré la sonnette d’alarme. Et si on permettait aux régions d’avoir plus de pouvoir décisionnel sur le plan sanitaire ? Un réaménagement complet est nécessaire, selon elle : « l’organisation de la santé n’est plus du tout adaptée en France aux besoins des citoyens ». Elle n’a pas manqué d’ajouter à cela le manque de moyens ne permettant pas aux personnels de santé d’agir.
Carole Delga veut donc un droit d’inventaire sanitaire en Occitanie et un droit de regard sur les décisions de samedi. La présidente de région dénonce la gestion ultra centralisée entre ministère de la santé et ARS (les agences régionales de santé). Elle souhaite procéder de la même manière qu’avec les lycées : une décentralisation afin qu’une cogestion soit mise en place par l’Etat et la région. « Un schéma directeur de l’aménagement sanitaire » permettant aux régions d’avoir un regard sur les équipements, les formations et la répartition des professions médicales sur le terrain. « Tout est centralisé au niveau du ministère et cela pose un vrai souci » dit la présidente convaincue de sa proposition.
Son allocution lui a non seulement permis de faire part de ce dispositif majeur, mais également de faire le point sur les « ordres et les contres ordres » qui ont fait de cette rentrée scolaire une période difficile pour les lycéens. « J’ai pu mesurer l’inquiétude des enseignants mais aussi de nos jeunes » a-t-elle dit. Elle dénonce l’insuffisance des mesures sanitaires dans leurs établissements. Il est « indispensable » que les lycées soient ouverts pour une question « d’égalité des chances ». Cependant, la sécurité reste un axe primordial en cette période de crise sanitaire. Raison pour laquelle elle interpelle directement Jean-Michel Blanquer pour que des mesures plus sécurisantes soient prises au niveau de l’exécutif.
Lucie Lescastreyres