Blocage de l'aéroport de Toulouse: prison avec sursis pour 11 handi-militants
19 mai 2021 à 17h16 par La Rédaction
Odile Maurin, présidente de Handi Social, a écopé de la peine la plus lourde.
Quinze militants, dont 11 en situation de handicap, souhaitant dénoncer l'inaccessibilité des lieux recevant du public, ont été condamnés mercredi à de la prison avec sursis pour avoir en 2018 bloqué un TGV et pénétré sur les pistes de l'aéroport de Toulouse. Odile Maurin, présidente de Handi Social et figure locale de la cause des personnes handicapées, a écopé de la peine la plus lourde: six mois de prison avec sursis. Elle réagissait en déplorant les conditions d'accueil du tribunal "l'équité de traitement n'a pas été respectée, avec un tribunal qui ne respecte pas les règles d'accessibilité [...] pour ce qui est de la peine, on conteste aussi. Il existe le principe de proportionnalité. On a des personnes en situation de handicap et cette justice, qui ne respecte pas le minimum légal, nous condamne pour avoir entravé pendant 1 heure les circulations aérienne et ferroviaire. Nous, nos vies sont bloquées en permanence".
Un autre militant en fauteuil a été condamné à quatre mois d'emprisonnement avec sursis, et les autres à deux mois avec sursis. Un 16e prévenu a écopé de 750 euros d'amende. Des peines légèrement inférieures à celles requises par le ministère public qui allaient de trois à huit mois d'emprisonnement avec sursis, mais toujours "scandaleuses" pour les avocats des prévenus. Ils veulent interjeter appel.
Le 28 octobre 2018, les prévenus avaient mené une première action de blocage, envahissant les voies devant un TGV en gare de Toulouse-Matabiau et retardant 500 passagers. Quelque deux mois plus tard, le 14 décembre, plusieurs de ces militants s'étaient introduits sur les pistes de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, bloquant le trafic pendant une heure.
BV avec AFP.