Après avoir perdu 140 poules lors d'une attaque de chiens, une micro ferme de Thuir a besoin d 'aide

C'est il y a un an seulement qu'Emma s'est lancée dans le projet d'une nouvelle vie. La création de la Ferme le Bosquet à Thuir. Une micro ferme sans mécanisation, mêlant permaculture et agroforesterie, pour du maraîchage, de la production d’œufs, et de l’arboriculture. Un projet écologique, en totale autonomie et donc dans l'air du temps, qu'elle voulait comme exemple pour sa fille. Mais alors qu'elle est encore au début de son installation, l'agricultrice a du essuyer un "gros coup dur". "En fait j'ai eu des attaques de chiens deux semaines après que les poules soient arrivées. Donc j'ai perdu 140 poules en deux semaines et l'assurance n'a pas pris en charge. Du coup, neuf mois après, j'ai des difficultés de trésorerie, et j'ai aussi beaucoup d'investissements à faire", explique Emma. 

Un appel aux dons

Malgré s'être rapprochée du propriétaire des chiens qui l'ont attaqué, l'assurance d'Emma n'a rien voulu savoir. Elle a donc dû recommander 150 poules, alors même qu'elle n'avait pas commencé les ventes de ses oeufs. Une facture de plus de 1600 euros pour ses débuts, ce qui l'a poussé à agir. Emma a donc lancé une cagnote en ligne sur la plateforme participative Miimosa. Elle espère récolter 3000 euros pour ses investissements à venir et appelle aux généreux donateurs.

Cette agricultrice, qui vit pour l'instant principalement de la vente de ses oeufs à des professionels et des particuliers, souhaite pouvoir remettre ses comptes à flots, avant de nouveau frais. "Cela va servir aussi à payer les nouvelles poules, à payer une citerne, pour avoir moins de frais d'essence. Cela va me permettre d'avoir du stockage d'eau pour le maraîchage qui arrive. Après, j'ai aussi du grillage à poser, plein d'autres investissements, donc j'ai besoin d 'aide."

 

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Une microferme en permaculture et agroforesterie

Pour son projet, Emma a en fait repris des friches agricoles pour y faire donc du maraichage, de l’arboriculture, et produire des œufs. Pour l'heure, Emma a donc déjà mis en place un premier parcours des poules, et le maraîchage sous tunnel, lui, a débuté. Une haie diversifiée a également été plantée. C'est à l'aide de chantiers participatifs qu'elle a notamment pu avancer dans l'installation de sa microferme. Avec la permaculture et l'agroforesterie, la ferme Le Bosquet promet un vrai enjeu écologique.

"Le but, c'est aussi de montrer qu'on peut avoir une ferme viable, sans mécaniser, sans trop polluer, et d'être aussi autonome en énergie, de moins irriguer, qu'on peut aussi vivre avec les mauvaises herbes", précise l'agricultrice, qui mêle plusieurs activités en une."Le but de l'agroforesterie aussi, c'est de planter des arbres, et qu'avec l'élevage, le maraîchage, cela fasse un tout comme à l'ancienne. En fait, je n'ai pas de perte, je ne jette rien". Emma l'assure, elle ne "supporte pas le gaspillage alimentaire", et espère aussi sensibiliser à l'avenir autour de son exploitation. 

L'exploitante a en effet plein d’autres idées en tête pour son projet, comme mener des ateliers participatifs et des visites pour faire découvrir son travail, créer un arboretum, ou accueillir de nombreux autres animaux. Pour qu’elle puisse le faire, vous pouvez l’aider sur Miimosa ou la soutenir sur sa page Facebook.