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André Courrèges est mort

Le célèbre couturier était originaire de Pau.

9 janvier 2016 à 9h09

Le couturier André Courrèges, icône de la révolution vestimentaire des années 1960 qui a popularisé la mini-jupe, est décédé jeudi à l'âge de 92 ans à son domicile de Neuilly-sur-Seine, près de Paris, a annoncé vendredi la maison Courrèges. André Courrèges, qui avait cessé ses activités professionnelles dans les années 1990, "s'est éteint après un long combat de plus de trente ans contre la maladie de Parkinson", indique la maison dans un communiqué. Ses obsèques se tiendront lundi à 16h dans une église de Pau (Pyrénées-Atlantiques), sa ville natale. Il est décédé dans son sommeil. Entre robes mini aux lignes pures, bottes plates à mi-mollet, touches de vinyle et omniprésence du blanc, sa couleur fétiche, le couturier a su capter l'esprit du temps et marquer son époque en insufflant un vent de jeunesse et de futurisme à la mode. L'une de ses égéries était Françoise Hardy, qu'il a habillée au début des années 1960.

   "Toute sa vie, André Courrèges, avec (sa femme) Coqueline, n'a cessé d'avancer, d'inventer pour toujours devancer: un créateur visionnaire qui voyait déjà ce que serait le 21e siècle et qui croyait dans le progrès. C'est ce qui rend si moderne Courrèges aujourd'hui", ont déclaré Frédéric Torloting et Jacques Bungert, les coprésidents du groupe Courrèges. Né à Pau le 9 mars 1923, ce fils de majordome passionné d'architecture et de peinture s'est inscrit à l'école des Ponts et Chaussées avant d'opter pour la mode.  Il entre en 1950 chez le couturier Cristobal Balenciaga, qui lui apprend le métier et chez qui il restera 11 ans. Il y rencontre sa future femme, avec qui il ouvre en 1961 sa maison de couture et connaît un succès phénoménal. Ses défilés étaient de vrais concepts, avec l'installation d'une gigantesque bulle transparente dans le Jardin des plantes à Paris en 1980. En 1985, il avait investi un grand hôtel de Tokyo pour un événement mode et musique, au cours duquel les plus grands airs de la musique française étaient interprétés par 130 musiciens.

   Il avait pris sa retraite en 1994, se consacrant à la peinture et la sculpture, laissant sa femme poursuivre l'activité de la maison, finalement vendue en 2011 au duo Frédéric Torloting et Jacques Bungert.

TA avec AFP