Affaire Jubillar : le parquet confirme la tenue d'une reconstitution
Elle aura lieu le 9 novembre à Cagnac-les-Mines.
Publié : 12 octobre 2022 à 13h16 par La Rédaction
Une reconstitution de la nuit où a disparu Delphine Jubillar aura lieu en novembre dans la maison du couple dans le Tarn, à la demande des avocats de son mari Cédric, principal suspect dans cette affaire, a-t-on appris mercredi auprès du parquet. "Il y aura une reconstitution, elle est demandée par les avocats de la défense. En présence de Cédric Jubillar, s'il accepte d'y participer", a dit à l'AFP le procureur de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon.
Selon l'hebdomadaire Le Point, cette reconstitution se déroulera le 9 novembre. "Nous sommes satisfaits qu'elle ait été ordonnée. La reconstitution est capitale dans ce dossier", a réagi Jean-Baptiste Alary, un des avocats de Cédric Jubillar. "Cela fait un an et demi qu'il est en détention, et l'accusation est incapable de nous livrer une thèse. Qu'ils nous expliquent, demande Me Alary. Expliquez-nous ce contre quoi on doit se défendre ! Un coup de couteau? Un étranglement? Une baffe?" Mis en examen pour le meurtre de sa femme, ce peintre-plaquiste de 35 ans est en détention depuis le 18 juin 2021, mais a toujours clamé son innocence devant la justice. Delphine Jubillar, 33 ans, infirmière dans une clinique d'Albi, a été vue pour la dernière fois dans la soirée du 15 décembre 2020, dans sa maison de Cagnac-les-Mines, le village proche d'Albi où elle vivait avec son mari et ses deux enfants. Le couple était en instance de divorce, une séparation à l'initiative de l'infirmière.
C'est pour reconstituer cette nuit que les enquêteurs se rendront dans ce village du Tarn afin d'en retracer le fil. De grosses opérations de recherches ont été menées à plusieurs reprises près du domicile du couple, motivées par les déclarations d'un voisin de cellule de Cédric Jubillar qui affirmaient avoir recueilli ses aveux. Ces fouilles n'ont donné aucun résultat. Depuis son placement en détention, les avocats de Cédric Jubillar multiplient les demandes de mise en liberté, en vain. Mardi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse a une nouvelle fois requis le maintien en détention du Tarnais.
AFP.