De nombreux magasins des cinq centres commerciaux des Pyrénées-Orientales ont été contraints de fermer après les annonces de Jean Castex vendredi dernier. Un nouveau coup de massue.

C’est l’un des principaux changements de la semaine. Pour faire face à la propagation de l’épidémie, le gouvernement a décidé de fermer tous les commerces non alimentaires dans les centres commerciaux de plus de 20 000 m2. Un coup de massue pour de nombreux commerçants. C’est le cas dans les Pyrénées-Orientales au centre commercial Salanca de Claira. 70 de ses 80 boutiques doivent aujourd’hui tirer le rideau. Elles représentent entre 300 et 350 salariés. C’est Emilie Farouil, directrice du centre commercial, qui a dû leur annoncer la mauvaise nouvelle. "Beaucoup ont été choqué par l’annonce. Beaucoup ont pleuré. Parce que c’est une annonce violente qui vient en accumulation des précédentes fermetures", déplore Emilie Farouil.

Pas de click & collect pour sauver les meubles

Après une année 2020 plus que compliquée, voilà une nouvelle décision qui plonge de nombreux commerçants dans un avenir plus qu’incertain. "On se sent plutôt démuni aujourd’hui. D’autant plus que le click & collect n’est pas autorisé. Donc tout ce qu’on avait anticipé pour un éventuel reconfinement ne peut pas être appliqué", ajoute la directrice. Seule la livraison est aujourd’hui autorisée pour certaines activités, mais cela n’est pas possible pour tout le monde. "Cela veut dire de nouveau remettre un place un canal de distribution, qui pour la plupart des commerçants, ne pourra pas être mis en application financièrement."
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Des conditions sanitaires pourtant respectées à la lettre

Après des mois de crise, les mesures sanitaires se sont enchaînées au centre commercial Salanca, et aujourd’hui, Emilie Farouil nous assure garantir la sécurité de ses clients. "D’ailleurs, on a mis en place un questionnaire de satisfaction auprès de nos clients. Il montre qu’ils se sentent en sécurité lorsqu’ils visitent Salanca. Aucune remarque nous a été remontée, sauf pour le calcul de la jauge, parce que cela est un peu fictif pour nos clients."

En effet, le complexe a mis en place depuis plusieurs mois le comptage automatisé de ses visiteurs. Et on note déjà une différence depuis la fermeture de ce samedi. "Nous avons toujours été en vigilance accrue par rapport au respect de cette jauge, qui était jusqu’à samedi de 2 700 personnes dans le centre, et qui aujourd’hui est réduite à 1400 personnes."
 

Une surface commerçante à moins de 20 000 m2

Si la directrice du centre commercial de Claira "peut comprendre" les décisions en vue de l’aggravation de la situation sanitaire, elle reste encore dubitative quant au mode de calcul du gouvernement, au sujet de la surface de 20 000m2 des centres commerciaux contraints de fermer leurs magasins. "Ce mode de calcul nous amène à fermer 70 boutiques sur un maille intérieur qui ne représente que 10 000 m2. Tout simplement parce que dans leur mode de calcul, ils prennent en compte toute la surface du bâtiment, y compris les réserves de l’hypermarché qui déjà elles-mêmes représentent presque 10 000 m2", nous explique Emilie Farouil, qui peine à passer le message. "C’est l’incompréhension qui règne aujourd’hui au sein de la communauté de commerçants".

Malgré la crise et la baisse de chiffre d’affaires, Emilie Farouil reste positive et nous affirme que le centre commercial de Claira, "ne perd pas de son attractivité" avec, "pas plus tard que ce matin de nouvelles sollicitations d’enseignes qui souhaitent intégrer le centre". Puis on rappelle que la fermeture du centre Salanca n’est que partielle, 9 enseignes extérieures restent ouvertes du lundi au samedi de 9h à 18h (Maison du monde, Nike Factory, Déco Cadre, C&A , Mango , Gémo, Chaussea et Krys).