1 an après : le commerce toulousain souffre encore des Gilets jaunes
Publié : 8 novembre 2019 à 8h48 par Brice Vidal
Les GJ ont-il fait durablement péricliter le centre ville de Toulouse ?
30% de chiffre d'affaires en moins
Le mouvement est né le 17 novembre dernier. S’ils ont perdu de leur vigueur, les Gilets jaunes manifestent inlassablement chaque samedi à Toulouse. La Ville rose est à ce titre une sorte d'exception française. Le samedi, nombreux sont les consommateurs qui évitent encore le centre-ville. Qu'il s'agisse des petits commerçants ou des grandes enseignes, on parle de 30% du chiffre d’affaire du week-end envolés depuis 1 an.
Une soixantaine de commerçants toulousain assignés au Tribunal de commerce
Le petit commerce qui tirait la sonnette d’alarme en janvier dernier n’est donc pas sorti de l’ornière à en croire Jean-Marc Martinez, le président de la fédération des commerçants toulousains.
Les difficultés de trésorerie impactent les professionnels aujourd’hui , "ce mois-ci, une soixantaine de commerçants toulousains sont assignés au tribunal de commerce pour des impayés". Un chiffre très important. Pour le président de la fédération, un gros travail avait été mené avec la CCI en début d’année "des reports de charges, mais maintenant les traites tombent, et ça fait mal à de nombreux commerçants qui sont pris à la gorge."
Les habitudes de consommation chamboulées à Toulouse par les manifestations GJ ?
Les irréductibles contestataires sont toujours là, même si les rangs des Gilets jaunes ont fondu comme neige au soleil, au fil des actes - ce samedi sera l'acte 52, des centaines de messages sur les réseaux sociaux annoncent une résurgence du mouvement moribond à ce jour.
Les commerçants de Toulouse ressentent toujours les effets des mobilisations, mais Jean-Marc Martinez va plus loin. Pour le président de la fédération des commerçants toulousains, les Gilets jaunes ont même fait changer les habitudes de consommation " ils ont précipité un phénomène : il y a moins d'achat coup de coeur à Toulouse" rappelle celui qui voit dans l'hiver 2019-2020 "une période cruciale" ; "l'an dernier le mouvement qui était très violent a fait peur. Ce serait une catastrophe pour nous si ça recommençait..."
Photos 8 décembre 2018 - Toulouse.