L’animateur d’un centre aéré de Toulouse prenait en photo les enfants nus aux toilettes

Une affaire de pédopornographie secoue un centre aéré de Toulouse.

Un homme a été placé en garde à vue, ce lundi par les policiers toulousains de la brigade de protection des familles (BPF), dans le cadre d’une enquête pour détention d’images à caractère pédophile. Cet agent du centre d’accueil de loisirs maternelle de Toulouse-Matabiau, qui s’occupait des enfants, aurait détenu sur son téléphone, et grâce sa montre connectée, environ 3000 images de garçons et filles d’environ 5 ans révèle Le Parisien/Aujourd’hui en France. Des clichés pris notamment aux toilettes du centre puis diffusés sur Internet.

Les cyber enquêteurs ont repéré le mis en cause sur la toile

« Ce sont les veilles des cyber-policiers de l’Office centrale pour la répression des violences faites aux personnes (OCRVP) qui ont permis d’identifier le mis en cause » nous confirme une source proche du dossier « mais l’enquête a été transmise à la BPF ». L’animateur de 28 ans doit être mis en examen mercredi et une information judiciaire est ouverte, « son matériel informatique est en cours d’exploitation » nous dit-on. Selon Le Parisien, l’individu n'aurait jamais été condamné, mais aurait déjà fait l’objet d’une plainte pour agression sexuelle sur mineur. A ce stade, l’enquête liée au centre de loisirs Matabiau n’a pas révélé d’agression sexuelle, mais le juge d’instruction désormais saisi sera chargé de faire toute la lumière sur cette affaire.

L'agent travaillait aussi dans un CLAE

La Mairie de Toulouse précise qu'une "enquête judiciaire est en cours pour des faits qui se seraient déroulés dans ce centre" et "au sein du CLAE Lakanal où l’agent travaillait." Dès le signalement de la justice la municipalité "a immédiatement suspendu l’agent de ses fonctions". "Toutes les mesures ont été prises pour ne pas perturber et accompagner les enfants et leurs parents avec notamment la mise en place d’une cellule d'écoute" au sein de l'accueil de loisirs Matabiau. La Mairie de Toulouse va déposer plainte avec constitution de partie civile et "une enquête administrative a été également diligentée".

Photos, vidéos et mangas japonais à connotation pédo-pornographique

Le parquet de Toulouse précise ce mercredi que le mis en cause "créait du contenu sur la toile à partir de photographies ou de films d’enfants pré-pubères dont il captait la nudité sur son lieu de travail en se focalisant sur les parties intimes dans le temps périscolaire" et "la seule exploitation du téléphone portable utilisé par l’intéressé permettait de découvrir près de 200 photographies et 82 vidéos d’enfants parfois nus, parties intimes dévoilées. Il était en outre découvert 15 images HENTAI de fillettes à connotation sexuelle". "Les supports numériques saisis seront exploités pendant l’instruction et devraient permettre d’identifier les mineurs victimes."