INFO 100%. Un réseau dominicain de prostitution démantelé à Toulouse : 8 personnes interpellées
Les policiers surveillaient les proxénètes et leurs « filles » depuis 10 mois, notamment à la Cartoucherie.
illustration - prostitution
Crédit : @Adobeid
Publié : 26 octobre 2023 à 12h41 par Brice Vidal
Les va-et-vient incessants de clients en mal d’affection, dans de petits studios de la Ville rose, avaient mis la puce à l’oreille des policiers. Notamment quartier de la Cartoucherie et plus globalement au sud de Toulouse. Après 10 mois d’enquête, surveillance et filatures, un réseau dominicain de prostitution vient d’être démantelé. Le coup de filet de la police judiciaire de Toulouse (DTPJ) est intervenu lundi matin, simultanément, à l’heure du laitier.
Proxénétisme en bande organisée et traite d’êtres humains
Selon nos informations, 8 personnes auraient été arrêtées par la brigade de répression du banditisme et du proxénétisme (BRBP) et seraient, depuis, entendues sous le régime de la garde à vue par les enquêteurs. Les mis en cause, dont plusieurs femmes, auraient à répondre notamment de proxénétisme en bande organisée et traite d’êtres humains. Agés de 40 à 50 ans, deux proxénètes seraient localement les têtes d’un réseau bien huilé. Les escort-girls, originaires comme eux de République Dominicaine aux Antilles, étaient forcées à se prostituer dans des appartements. Des petites annonces étaient publiées sur le site SEXMODEL et le réseau aurait bénéficié de la complicité d'un agent immobilier peu scrupuleux.
Une dizaine de victimes identifiées
Les filles de joie étaient contraintes d’effectuer « une dizaine de passes par jour » nous confie une source proche de l’enquête. L’argent extorqué aux victimes pourrait avoir été envoyé Outre-Atlantique, probablement via la diaspora dominicaine bien implantée à Barcelone et dans le reste de l’Espagne. Les conditions d’hébergement des tapineuses étaient indignes « hygiène douteuse, matelas par terre sans compter les pressions psychologiques » nous dit-on. A ce stade, une dizaine de victimes auraient été identifiées dans le cadre de ce dossier piloté par la juge d’instruction toulousaine Camille Lacroix, cette dernière devrait mettre en examen les deux proxénètes présumés dans les heures qui viennent, ainsi que l'agent immobilier qui a permis la location des "box". L'enquête doit se poursuivre.