INFO 100%. Alertes à la bombe dans les lycées de l'agglo toulousaine : deux interpellations
Les suspects sont présentés à un magistrat ce mardi 31 octobre 2023. Qui sont-ils et pourquoi ces fausses alertes ?
Adolescents et enfants regroupés place Saint-Sernin à Toulouse après une alerte à la bombe.
Crédit : @100%Radio
31 octobre 2023 à 14h23 par Brice Vidal
« Ces petits plaisantins qui s’amusent avec ces fausses menaces seront retrouvés et punis », avait promis le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti. Dont acte.
Consécutivement à la montée des tensions au Moyen-Orient, les alertes à la bombe s'étaient multipliées, en Haute-Garonne, la semaine avant les vacances de la Toussaint. Deux individus viennent d'être interpellés ce début de semaine à Toulouse. Les enquêteurs de la police judiciaire seraient persuadés d'avoir mis la main sur les auteurs de plusieurs de ces fausses alertes dans les lycées de Toulouse et de son agglomération. Les lycées Ozenne, Toulouse-Lautrec, Stéphane Hessel, Raymond Naves à Toulouse, Saint-Exupéry à Blagnac et Victor Hugo et Eugène Montel à Colomiers - d'autres établissements scolaires à proximité aussi - avaient été évacués préventivement les 19 et 20 octobre suite à des courriels menaçants.
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Selon nos informations, deux adolescents de 15 et 16 ans ont été placés en garde vue et sont déférés au parquet des mineurs ce mardi 31 octobre à Toulouse. "L'un est soupçonné d'avoir lancé de fausses alertes dans cinq lycées, l'autre dans son propre établissement". Les mis en cause auraient prétexté la cause palestinienne pour expliquer leurs agissements "ils ont agi par défi" nous dit-on. Le second aurait même imité l'adresse mail du premier auteur, a-t-elle circulé sur l'application Snapchat prisée des ados ? Probable.
Les auteurs présumés seraient inconnus de la justice mais ils risquent gros. « Le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende », prévoit l’article 322-14 du Code pénal.
Reste à voir ce que la justice décidera dans cette affaire, où les parents des suspects peuvent être considérés civilement responsables des préjudices occasionnés. La mobilisation des forces de l'ordre avait été importante, s'agissant des levées de doute et de la sécurisation des établissements visés. Le parquet de Toulouse confirmait nos informations, précisant que les deux jeunes "qui reconnaissent les faits" seraient jugés le 22 janvier prochain. Le parquet a demandé en attendant l'audience un suivi des deux adolescents par la Protection judiciaire de la jeunesse.