Haute-Garonne. « Menaces de mort » et opposants anti-éoliens : une mairie tendue à Villemur-sur-Tarn

C’est un climat qui ne respire pas la sérénité à Villemur-sur-Tarn. Dans une volonté imposée par l’Etat, on demande à la commune d’accélérer sur les énergies vertes. Problème, l’association de protection des coteaux du Tarn (APECT) ne l’entendent pas de cette oreille. Le maire aurait été menacé de mort par ces derniers. Explications.

14 décembre 2023 à 11h14 par Alex Jehanno

De grands mats de 200 mètres de hauteurs plantés devant leurs maisons, Roland Carme, membre de l'association protection environnement coteaux du Tarn (APECT) dit « non » au maire de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) Jean-Marc Dumoulin. « Ils vont installer cinq éoliennes sur un domaine privé de 400 hectares ! », fustige l’anti-éolien avant d’expliquer les raisons pour lesquels il est contre ce projet : « La zone choisie dans la modification du plan local d'urbanisme (PLU) de la mairie est une région où il n’y a que très peu de vent. D’autant que dans l’intercommunalité, on dispose de trois centrales hydroélectriques, un parc photovoltaïque de trois hectares et un incinérateur qui fournit une énergie de l’équivalent de 12 éoliennes »


Pour l’APECT, c’est un projet au « profit du secteur privé » et « au détriment des projets publiques ».


Des « menaces de mort » à l’encontre du maire


Les actions portées par l’association pour mettre un terme à l’installation de ces éoliennes seraient allés même beaucoup trop loin, à en croire Jean-Marc Dumoulin. « J’ai été menacé de mort par un des membres de cette association. Il a d’ailleurs été placé en garde à vue pendant 24 heures », raconte l’élu de Villemur-sur-Tarn.


Un conseil municipal sous protection policière


Le Conseil municipal du 16 octobre dernier aurait même été placé sous protection de la police municipale et de la gendarmerie selon l'édile.


Le maire affirme avoir donné la parole aux opposants pour expliquer leurs griefs : « Je leur ai proposé de nous envoyer trois questions. Mais je n’ai jamais eu ces trois questions, que des injonctions. J’ai joué mon rôle » estime-t-il.


Un dialogue peut-il être renoué entre les deux parties ? Pour le maire, c’est un non : « Quand vous voulez discuter avec les gens, ce n’est pas en les braquant et en les menaçant que ça fonctionne »