EXCLU 100%. Cold case à Albi. Un meurtre résolu presque 10 ans après les faits !
Les gendarmes ont interpellé une femme de 70 ans soupçonnée d’un homicide commis en 2014 dans l'agglomération albigeoise.
illustration - relevés de police scientifique
Crédit : @AdobeID
15 juin 2023 à 16h01 par Marion Chouly avec BV
Une femme, ancienne résidente albigeoise, vient d’être interpellée par les gendarmes en Seine-Maritime à la fin du mois de mai 2023. Selon nos informations, elle a été mise en examen pour homicide par un juge d’instruction toulousain. La mise en cause, déjà connue de la justice pour des escroqueries, est soupçonnée d’avoir tué un quinquagénaire en 2014 dans l’agglomération albigeoise. Sauf qu’elle n’avait jamais été inquiétée jusque-là.
Histoire d’une enquête ratée
2014. Le corps sans vie d'un homme était découvert dans une position inhabituelle. Il gisait dans son sang sur son lit, les bras ballants et le menton posé sur la table de nuit. Les policiers en charge de l’enquête concluaient à une mort naturelle ou accidentelle. Sauf que le rapport d’autopsie révélait un élément intrigant « les lividités cadavériques ne correspondaient pas » nous souffle une source proche du dossier.
Explication. Quand le cœur cesse de battre, le sang se propage naturellement vers « les parties déclives du cadavre ». Par exemple, un défunt découvert allongé sur le ventre plusieurs heures après sa mort portera immanquablement des colorations rouges et violacées sur le thorax et la partie antérieure des jambes. Ici non, les conclusions de la première enquête étaient donc en décalage avec la réalité médico-légale.
Les gendarmes reprennent tout à zéro
Le dossier allait connaître un rebondissement il y a environ un an. Cette fois les investigations étaient confiées aux spécialistes de la Section de recherches de la gendarmerie de Toulouse par un magistrat du pôle criminel. Tous convaincus que le corps a été déplacé post-mortem. Les militaires reprenaient donc tout à zéro. Ils procédaient à de nouvelles auditions. Jusqu’à remonter à la septuagénaire, fortement soupçonnée d’avoir profiter des largesses de la victime, « elle lui pompait son fric » nous explique-t-on. Le quinquagénaire se sentait-il volé ? Floué ? A-t-il voulu mettre un terme à une relation toxique voire un abus de faiblesse ? Selon la thèse des enquêteurs, une bagarre aurait éclaté et la victime y a laissé la vie.
La suspecte avait quitté la région, elle a été retrouvée près de Dieppe, placée en garde à vue et présentée fin mai au magistrat instructeur, Fabrice Rives. Avant son incarcération au quartier des femmes de la maison d’arrêt de Seysses. Le parquet de Toulouse se contente de nous indiquer ce mercredi qu’une femme « a bien était mise en examen dans cette affaire » et « placée en détention provisoire ». Cette dernière nie les faits. L'enquête se poursuit dans ce dossier d'affaire non résolue, mais en passe de l'être presque 10 ans après...