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Dans le Lot, ils dissimulaient des machines à sous dans des bars, un coup de filet stoppe net le réseau
Une opération menée le 26 septembre 2023 par la SR de Limoges, le Service central des courses et jeux de la DNPJ et le groupe interministériel de recherches a permis de faire tomber un réseau spécialisé dans la dissimulation de machines à sous dans les bars de la région. La combine aurait généré 1,5 million d'euros de gain.
Les perquisitions ont permis de saisir 4 véhicules et plus de 97 000 euros en espèces
Crédit : Gendarmerie
29 septembre 2023 à 12h39 par Axel Mahrouga
En fin de compte, la maison ne gagne pas toujours. Le mardi 26 septembre 2023 une opération coordonnée entre les gendarmes de la Section de recherches de Limoges, le Service central des courses et jeux de la DNPJ et le Groupe interministériel de recherches a permis l'interpellation de 14 individus, suspectés de faire partie d'un réseau dissimulant des machines à sous dans les bars d'Occitanie et de Nouvelle Aquitaine. Une enquête démarrée en début d'année 2022, lorsque ces mêmes militaires de la SR de Limoges découvrent la présence d'un de ces bandits manchots clandestin au sein d'un bar associatif de Limoges. Un contrôle mené dans l'établissement a confirmé la présence de la machine ainsi qu'un contrat pour la maintenance de ces appareils avec une société basée dans le Lot. L'enquête limougeaude va vite dépasser les frontières de la Haute-Vienne, et même de la région Nouvelle Aquitaine. Les investigations vont permettre de démontrer que dans le Lot ou encore l'Aveyron, « le gérant de cette société implantait des machines à sous dans des bars PMU et des locaux associatifs communautaires », indique Frédérique Porterie, la procureure de la République de Bordeaux, par voie de communiqué.La technique était rodée, ces machines « étaient dissimulées dans des bornes internet, les joueurs introduisant de l'argent et pouvant gagner des cartes-cadeaux ou des espèces ». Ni vu, ni connu, ou presque. L'enquête a révélé que les serveurs et logiciels utilisés pour faire fonctionner ces jeux étaient produits et commercialisés au Luxembourg. En tout, les gains engendrés « étaient supérieurs à 1,5 million d'euros », précise la magistrate.
14 interpellations, 3 mises en examen
L'affaire s'internationalisant, le parquet de la JIRS de Bordeaux est saisi de l'affaire le 21 juin 2022. Les magistrats bordelais ouvrent alors une information judiciaire auprès d'un juge d'instruction, des chefs d'importation, détention, mise à disposition et à l'exploitation en bande organisée d'appareils de jeux de hasard ainsi que des chefs de blanchiment et participation à une association de malfaiteurs. Les investigations vont déclencher l'interpellation de 14 individus, dont le chef de réseau présumé. La société luxembourgeoise a également été entendue auprès des autorités du duché, dans le cadre de la coopération internationale. En France, les perquisitions ont permis de saisir 4 véhicules, 320 500 euros sur des comptes bancaires, 97 700 euros en espèces et 17 machines à sous. A l'issue de leur garde à vue, trois mis en cause ont été présentés jeudi 28 septembre 2023 à la JIRS de Bordeaux et mis en examen pour importation, détention, mise à disposition, installation et exploitation en bande organisée d'appareils de jeux de hasard et pour blanchiment aggravé et participation à une association de malfaiteurs. Les trois individus sont placés sous contrôle judiciaire. Du côté des enquêteurs, les investigations judiciaires se poursuivent.