Oloron-Sainte-Marie : 2023 "une année où nous ne nous sommes pas ennuyés" affirme Bernard Uthurry

2023 a été "une année chargée, excitante, parfois encombrée par des projets" mais avec la concrétisation d'un certain nombre d'entre eux pour le maire d'Oloron Sainte Marie. Revenu à la mairie suite aux élections municipales de 2020, Bernard Uthurry a travaillé ces derniers mois sur de nombreux dossiers. Le plus important d'entre eux selon lui, les travaux de la rue Louis Barthou, qui avait perdu de sa superbe : "C'était la rue de notoriété commerçante d'Oloron, qui ne l'était plus tout à fait parce que les grandes surfaces se sont développées à l'extérieur et l'offre commerciale s'est développée en périphérie, elle a subi des avaries, et a été menacée d'avaries au niveau des réseaux de gaz, dont nous avons dû l'éventrer" indique le maire. Des travaux attendus depuis de nombreux années par les commerçants et les habitants. Ils ne sont pas encore totalement terminés, mais les piétons peuvent désormais circuler à pied pour se rendre dans la rue commerçante et retrouver ainsi cette artère importante de la commune. 

D'autres chantiers attendent les oloronais, comme celui de la salle Palas qui va avoir droit à un rafraichissement de ses équipements, certains d'entre eux ont près de 45 ans. Comme pour la rue Louis Barthou, un budget de 3 millions d'euros a été alloué pour les travaux avec une livraison prévue fin août ou début septembre. Au programme des travaux pour 2024 également, la réhabilitation de la friche Remazeilles abandonnée depuis une vingtaine d'années afin de relier le Jardin Public jusqu'au Gave d'Aspe, puis l'enjambement du Gave d'Ossau permettant de rejoindre le quartier de la mairie.

Un réseau de chaleur au bois développé prochainement

Dernier chantier et non des moindres : la mise en place d'un réseau de chaleur urbain qui sera accompagné d'une chaufferie au bois comme l'explique Bernard Uthurry "Il va couvrir par exemple des entreprises oloronaises comme Safran ou Lindt qui sont demandeuses, qui veulent se pencher sur leur fonctionnement d'une manière un peu plus éco-carbonée. Ça nous intéresse également de nous projeter dans cette dimension-là. Ça sera une chaufferie bois pour laquelle nous avons précédemment mis en place un plan de gestion de nos forêts, de manière à ne surtout pas accréditer l'idée que nous pourrions dévaster les pans entiers de montagnes ou de collines pour chauffer les habitants d'Oloron."

Les oloronais ont également l'occasion de proposer des projets grâce à la mise en place d'un budget participatif mis en place en 2020, permettant depuis des "constructions de city-stades, l'un à côté de la piscine, l'autre à côté dans le quartier Notre-Dame tout près de la mairie, qui a donné lieu à des jardins partagés, des jardins collectifs, et également à des choses qui sont un peu plus paysagères, comme des vergers ou des airs de jeu pour les enfants dans tous les quartiers" comme l'explique Monsieur le Maire.

Oloron, ville dynamique

En écoutant Bernard Uthurry, la ville d'Oloron Sainte Marie est une ville très dynamique depuis quelques années. Chantiers, rafraîchissement du centre ville, modernisations de l'habitat, tout est fait pour attirer l'oeil sur la sous-préfecture, non sans enjeu derrière pour le maire : "On stimule l'appétit de promoteurs de tout poil, venus d'ailleurs, et pas des promoteurs à gros cigares, c'est des promoteurs qui sont dans le secteur et qui réhabilitent un logement, niveau par niveau, et met à disposition des appartements décents et bien isolés sur le plan thermique. Nous en avions besoin également, comme toutes les sous-préfectures qui nous ressemblent un petit peu, la population a été aspirée dans les dernières décennies, du moins pour les revenus moyens et assez confortables, plutôt dans la campagne". Les premiers signes de cette reconquête démographique sont encourageants pour la mairie "mais rien n'est jamais gagné".

Un dynamisme qui se diffuse à toute la Communauté de communes du Haut-Béarn, où le maire est également le président. 3 principaux domaines seront développés en 2024 : la mobilité, l'environnement et l'aménagement du territoire.

L'hôpital d'Oloron, "c'est aussi l'hôpital des vallées d'Ossau et d'Aspe, d'une partie de la Soule, et du Jurançonnais

Un dernier dossier important qui attend l'élu en 2024, c'est celui de l'hôpital. Avec le départ en fin d'année de son directeur, l'agence régionale de santé a annoncé aux élus la mise en place d'un "super-directeur" chargé de gouverner les services hospitaliers de Pau, Oloron, Mauléon et Pontacq. Mais le constat pour Bernard Uthurry est là : l'hôpital d'Oloron, comme l'hôpital français en général, va mal. "Je veux bien croire tout, mais je fais partie encore des gens qui pensent qu'un hôpital qui compte à peu près 600 salariés ici à Oloron mérite une direction propre, dont on nous dit, que ce sera une réalité, mais quelqu'un, un super directeur, surplombera un petit peu les 4 hôpitaux, et c'est, d'après l'ARS, la solution pour bénéficier de médecins qui soient suffisamment nombreux pour servir le territoire. Alors, moi, je leur dis chiche, mais à condition". Parmi les conditions demandées, la consultation des différents présidents du conseil de surveillance concernés pour le recrutement de ce nouveau directeur.