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Bastien Chalureau rejugé à Toulouse pour une agression raciste en 2020

Le 2e ligne du XV de France a été condamné à 6 mois de prison avec sursis en première instance.

Bastien Chalureau jugé à la cour d'appel de Toulouse

Crédit : Photo de Brice Vidal

14 novembre 2023 à 16h00 par Brice Vidal

« J’avais des problèmes avec l’alcool et de la nervosité en moi, j’ai payé pour cet accident... » ; « non » rétorque le président, « pas un accident : une agression ». Le ton était donné lors de cette audience où seul le prévenu a été entendu.


 


« Ça va les Bougnoules »


Le 2e ligne du XV de France, Bastien Chalureau, comparaissait en appel ce mardi à Toulouse, pour une agression raciste survenue le 31 janvier 2020. Ce jour-là 4h30 du matin allée Jean-Jaurès, l’ancien joueur du Stade « déchaîné » s’en prend à Nassim Arif et Yannick Larguet. Deux rugbymen croisés dans une soirée quelques instants auparavant. Il les pousse et assène des coups de poing. C’est son copain Victor Moreau qui finira par l’assommer pour que le colosse se calme. Il aurait lancé « ça va les bougnoules » aux victimes, avant de s’en prendre à elles. Chalureau  a été condamné à 6 mois de prison avec sursis en première instance.


 


Il ne conteste que les propos racistes 


Ce mardi, le néo-Bleu ne contestait pas les violences mais seulement le caractère raciste de l’agression, soir au cours duquel il aurait bu une dizaine de verres de vodka. Victor Moreau, l’ami qui l’accompagne, a précédemment pris la décision de quitter une soirée avant que les choses ne dégénèrent. Il sait qu’avec l’alcool Bastien ne maîtrise plus rien. Pour sa défense, Bastien Chalureau explique que le jour des faits « il apprend qu’il est libéré » du Stade Toulousain. Le club n’en veut plus. William Servat l’a recruté, mais l’ancien talonneur est parti et Régis Sonnes n’est pas fan de son profil. «


Pas de propos racistes ? » questionne le président « jamais » assure le Montpelliérain, qui rappelle avoir toujours connu « des groupes avec de multiples cultures ». Le parquet général requiert 8 mois de prison avec sursis. La défense par la voix de Me David Mendel estime que "il n'y a dans ce dossier aucune preuve du caractère raciste de l'agression". A l'inverse, Me Laurent Sabounji avocat des plaignants indiquait "une version dans la presse constistait à dire que c'était une altercation, une bagarre de fin de soirée [...] mais mon client maintient sa position : les raisons pour lesquelles il a été agressé c'est à caractère raciste."


La cour rendra son arrêt le 16 janvier 2024.  

Titre : La défense de Me David Mendel

Crédit :@100%Radio

La défense de Me David Mendel

Titre :Me Laurent Sabounji avocat des plaignants

Crédit :@100%Radio

Me Laurent Sabounji avocat des plaignants