Assassinat de Bagnères :Tatiana avoue avoir tiré avec un fusil sur Benjamin, son ex-compagnon
Suite à sa garde à vue, la trentenaire a été mise en examen pour assassinat et placée en détention provisoire. Elle affirme qu'il s'agit d'un accident.
La maison du hameau de Lesponne à Bagnères où a eu lieu le drame.
Crédit : Franck Paillanave
5 janvier 2024 à 17h47 par Gilles Gauthier
On en sait un plus sur le déroulement des faits de cette funeste nuit du 29 au 30 décembre dernier, au hameau de Lesponne à Bagnères-de-Bigorre. Le corps de Benjamin Arnauné a été retrouvé dans sa maison calcinée. Le procureur de la République de Pau, Rodophe Jarry, a communiqué ce vendredi à l’issue de la garde à vue de Tatiana, ex-compagne de la victime et principale suspecte. L'ancien rugbyman du Stade Bagnérais avait fixé un ultimatum à son ex-compagne, afin qu'elle quitte le domicile avant la fin de l'année 2023. Les premières constatations sur le corps, samedi dernier, indiquait que Benjamin a été victime d'un coup de fusil dans la tête, "un traumatisme cranio-cérébral par projectile d'arme à feu".
Elle plaide le coup de feu accidentel
Durant sa garde à vue, la femme de 35 ans recherché depuis plusieurs jours et interpellée à Aurensan jeudi "a reconnu s’être emparée d’un fusil avec lequel elle tirait, de manière accidentelle selon elle, à une reprise en direction de B. Elle constatait alors que ce dernier ne respirait plus. Prise de panique d’après ses dires, elle décidait de mettre le feu à l’habitation à l’aide d’une bouteille d’essence, envisageait de se suicider, avant de se raviser, puis quittait finalement les lieux" selon le communiqué du Procureur. Fusil qu'elle s'est procuré "quelques jours avant les faits" souligne le parquetier.
Tatiana B. placée en détention provisoire
Présentée à un juge instructeur à l’issue de sa garde à vue, l'ex-compagne a été mise en examen pour assassinat et placée en détention provisoire. Les investigations des gendarmes de la Section de recherches de Toulouse, assistés de la brigade de recherches de la compagnie de Bagnères-de-Bigorre, se poursuivent sous l’autorité d’un magistrat du pôle de l’instruction du tribunal judiciaire de Pau.