Animaux maltraités à Béziers : le dirigeant de l'Arche de Noël jugé en mai

Des dizaines de chiens, une vingtaine de tortues, des serpents et de très nombreux oiseaux avaient été saisis en mauvais état lors de perquisitions.

Quatre-vingt-six chiens (adultes et chiots) étaient "détenus dans des espaces sales ou inadaptés"

Crédit : Illustration.

31 janvier 2024 à 15h59 par La rédaction avec AFP.

Le dirigeant de l'Arche de Noël, un refuge pour animaux de Béziers (Hérault) dénoncé comme un "mouroir" par des associations, a été renvoyé en correctionnelle et placé sous contrôle judiciaire jusqu'à son procès le 27 mai, a annoncé mercredi le parquet. L'homme de 71 ans, déjà placé en garde à vue en novembre, a "contesté" lors d'une nouvelle garde à vue mardi "avoir exercé une activité d'éleveur et avoir maltraité les animaux hébergés au sein du refuge de l'association qu'il préside", a précisé dans un communiqué le procureur de Béziers, Raphaël Balland.


Des dizaines de chiens, une vingtaine de tortues, des serpents et de très nombreux oiseaux avaient été saisis lors de perquisitions menées le 30 novembre dernier. "Quatre-vingt-six chiens (adultes et chiots), visiblement mal nourris ou mal soignés" étaient "détenus dans des espaces sales ou inadaptés à leur taille et à leur nombre", avait notamment souligné M. Balland.


Le parquet a cette fois ordonné son déferrement puis l'a présenté au juge des libertés et de la détention, qui l'a placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès devant le tribunal correctionnel de Béziers le 27 mai 2024. D'ici là, il a interdiction d'exercer les activités d'éleveur et de refuge pour animaux, selon le communiqué. Le parquet reproche plusieurs infractions à l'Arche de Noël et à son dirigeant, notamment celles de "travail dissimulé par la vente non déclarée de chiens", "d'abandon d'animaux domestiques ou tenus en captivité en ne leur prodiguant pas les soins et les conditions d'hébergement adéquats" ou encore d'"ouverture d'un établissement détenant des animaux non domestiques sans autorisation".


Le dirigeant de l'association encourt les peines maximales de 3 ans d'emprisonnement et de 150.000 euros d'amende, outre des peines d'interdictions professionnelles et de détention d'animaux. En tant que personne morale, l'association encourt les mêmes interdictions et une peine d'amende maximale de 750.000 euros. Stéphane Lamart, fondateur d'une association de défense des droits des animaux qui porte son nom, avait déposé plainte en avril 2022, tout comme l'association One Voice, qui a diffusé l'an dernier une vidéo montrant notamment des chiennes évoluant dans des enclos boueux.