28 chars pour la 28e marche des fiertés à Toulouse

La 28e édition de la marche des fiertés revient cette année sur Toulouse. 28 chars vont défiler dans la Ville rose samedi et 45 associations seront présentes lors de la manifestation. “Libre d’aimer en toute égalité” est le thème de cette année. Cette édition va également être l’occasion de fêter les 10 ans du Mariage pour tous, des milliers de personnes sont attendues. « Il faut savoir que la Pride est un défilé revendicatif avec une ambiance festive et il ne faut surtout pas le confondre avec un carnaval » précise Jérôme Laparra, président et organisateur de Pride Toulouse. «Cette année, nous avons 28 chars, ce qui est un record » se félicite-t-il.  

En détail pour le programme, le matin un village des associations sera organisé place du Capitole. A suivre : des performances vocales et des prises de paroles des 45 associations qui adhèrent à Pride Toulouse. L’occasion de venir parler homoparentalité, prévention ou lutte contre la transphobie. La journaliste Daphné Burki animera la matinée.

Le combat de l’égalité et de la liberté n’est pas terminé pour la communauté LGBT

Malgré des avancées pour la communauté LGBT, le combat de l’égalité et de la liberté n’est pas terminé. « Le dernier rapport de SOS Homophobie rappel qu’il y a une agression homophobe ou transphobe tous les deux jours en France et qu’il y a une augmentation d’agression de 28 % sur les personnes transgenres. C’est beaucoup de haine et de violence qui est véhiculée », déplore Jérôme Laparra. «Comme doléance, nous voulons donc porter que tout le monde puisse avoir le même droit pour tous, mais également pour les papiers en ce qui concerne la parentalité pour les transgenres », insiste l’organisateur de la Pride. 

Transphobie : « on fait encore face à des refus de soin »

Au-delà des violences sur la communauté LGBT en hausse, les discriminations du quotidien perdurent. Shay, 27 ans, président de l’association ATTO, qui prend en charge les personnes trans à Toulouse, regrette par exemple que les médecins ne soient pas suffisamment formés sur la transidentité. « On fait encore face à des refus de soin » s'émeut-il « même si on n’a pas le droit de faire une liste de médecins qui acceptent les trans, on est obligé de se faire passer le mot. Les médecins sont censés ne pas juger et soigner tout le monde », critique le président de l’association. Comme l'APLG, le Refuge qui accueille de jeunes homosexuels en rupture avec leurs familles, AIDES, AfroQueer ou le Jeko, l'association ATTO aura un stand ouvert à partir de 10 heures place du Capitole samedi.