A69. Thomas Brail entame une grève de la faim pour s'opposer à l'abattage des arbres
Le président du GNSA - Groupement National de Surveillance des Arbres - entame une grève de la faim contre la coupe des arbres qui peut reprendre ce vendredi 1er septembre sur le tracé de l'autoroute Castres - Toulouse.
31 août 2023 à 9h47 par Marion Chouly
Alors que l'abattage des arbres sur le tracé de l'autoroute Castres - Toulouse, à Vendine, doit reprendre ce vendredi 1er septembre, Thomas Brail, président du GNSA - Groupement National de Surveillance des Arbres - a annoncé ce jeudi, dans la fraîcheur matinale, entamer une grève de la faim pour s'y opposer.
Les moyens d'action des opposants à cette autoroute sont limités puisque depuis mardi 29 août, une centaine de gendarmes sont déployés sur site pour les dissuader. Dans un communiqué ce matin, la préfecture de Haute-Garonne a justifié ce dispositif comme nécessaire pour garantir la sécurité du chantier, éviter toute forme d'entraves et de mise en danger des personnes. En face ce jeudi matin, une poignée d'opposants se trouvent à Vendine, environ cinq personnes. Ils espèrent du renfort et comptent installer un barnum près de la RN126. Ils lancent donc un appel aux mairies environnantes pour récupérer du matériel - tables, chaises, etc.
Selon Thomas Brail, "trois recours sur le fond ne sont toujours pas traités, on n'abat pas les arbres, on continue pas à abîmer le vivant tant que la justice n'a pas fait son devoir. On est dans un Etat de droit, on doit attendre que la justice fasse son travail." L'opposant à l'autoroute Castres - Toulouse affirme aussi poursuivre sa grève de la faim, commencée ce jeudi donc, même si les arbres tombent, "pour les terres agricoles".
Pour rappel, ce n'est pas la première fois que Thomas Brail entame une grève de la faim. La dernière remonte au 4 juin 2022, à Paris, perché sur un arbre au Champs de mars. Cette grève avait duré six jours. Il avait obtenu un rendez-vous avec Marc Fesneau, alors ministre de l'Agriculture, et Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique à l'époque, pour demander l'encadrement des coupes rases et la révision d'un article du code de l'environnement censé protéger les aligements d'arbres.