A69. Les pro-autoroutes contre-attaquent, Jean Terlier menace de quitter Renaissance
Les pro-autoroute se mobilisent après la manifestation des opposants le weekend dernier à Saix et réagissent après les propos tenus par le Ministre des Transports, Clément Beaune, en ce début de semaine. Le député Jean Terlier menace même de claquer la porte du parti présidentiel si le projet d'autoroute Castres-Toulouse était abandonné.
26 avril 2023 à 11h05 par Marion Chouly
Après la manifestation des opposants à l'autoroute A69 le week-end dernier à Saïx, les pro-autoroutes escomptent bien se faire entendre à leur tour. Les élus ont annoncé la signature de 340 chefs d’entreprises à un manifeste en faveur de l’A69. Document d’abord signé en janvier dernier par une centaine d’entrepreneurs. Les pro-autoroutes qui espèrent atteindre le nombre de 500 signataires prochainement.
Depuis l’intervention du Ministre des Transports, Clément Beaune, lundi, il y a eu du rififi et les échanges téléphoniques entre le Tarn et Paris ont été très tendus. Le député macroniste Jean Terlier n’y a pas été par quatre chemins : il a demandé au gouvernement de retirer l’A69 de la liste des projets routier à réétudier. Si ce projet devait être arrêté, il démissionnerait du parti présidentiel, rien de moins.
J'ai demandé à @CBeaune et à @Elisabeth_Borne de retirer #A69 de la liste des projets réétudiés vu l'avancement des travaux et la conformité des prescriptions environnementales
— Jean Terlier (@JeanTerlier) April 25, 2023
Si ce projet devait être arrêté, je démissionnerai de @Renaissance
L'Etat doit tenir ses engagements pic.twitter.com/e3XH7Kbva6
Jean Terlier n'était évidemment pas le seul élu à réagir aux déclarations du Ministre des Transports, Clément Beaune, ce 25 avril 2023. Le Ministre qui attendait que les partisans de l’A69 se fassent plus entendre… C’est chose faite selon Christophe Ramond, président du département du Tarn qui lui a téléphoné ce mardi après-midi "pour lui rappeler notre détermination, pour lui rappeler aussi qu'on avait fait preuve de patience, qu'on a été respectueux des opposants [...] Maintenant, je crois qu'il a bien compris le message que je lui ai fait passé".
Quant à Michel Bossi, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Tarn, il est impossible que l’autoroute soit remise en cause par l'Etat désormais. "On ne peut pas entendre ce discours aujourd'hui, c'est pas possible. Un contrat a été signé, l'Etat a pris un engagement, il faut qu'il le respecte, point final."