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18 ans de prison pour un deal de cocaïne qui a viré à la fusillade mortelle entre Castrais et Toulousains

Trois Tarnais et un Toulousain condamnés, ce jeudi soir, par la cour d'assises de Haute-Garonne.

Benykhlef a été abattu dans cette cour intérieure.
Benykhlef a été abattu dans cette cour intérieure.
Crédit : @100%Radio

20 octobre 2023 à 13h36 par Brice Vidal

Le 4 septembre 2019, Toulouse, Faubourg Bonnefoy. Hadj Benykhlef trafiquant de 31 ans était abattu en bas de chez lui. Cinq étuis de 9 mm étaient retrouvés, la vidéo-surveillance permettait d'identifier le véhicule des auteurs, une Clio.  

La police judiciaire en charge de cette enquête pour homicide "logeait" rapidement les suspects : des trafiquants de Castres gravitant autour du quartier Aillot. Car plusieurs profils ADN ont "matché" dans la voiture tarnaise, notamment ceux de Guillaume Gibralta et Karim K qui étaient interpellés. Puis les enquêteurs remontaient au commanditaire présumé, Amar B. Et enfin à Kevin C. ami de la victime, un témoin devenu mis en cause pour avoir riposté lors de la fusillade. Le dealer toulousain avait-il été assassiné et pourquoi ? Avait-il un contrat sur sa tête ? L'histoire dira que les Tarnais venaient juste récupérer 1,5 kilo de cocaïne. Cette semaine à Toulouse, la cour d’assises a tenté de démêler le vrai du faux dans cette affaire, où, après le silence et les dénégations, les versions des protagonistes ont évolué au gré du vent.

 

5 à 18 ans de réclusion criminelle

Le tireur Guillaume Gibralta a été condamné jeudi soir à 18 ans de réclusion criminelle pour homicide ; trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, la préméditation n’a pas été retenue. Le chauffeur de l’expédition criminelle, Karim K, défendu par Mes Alexandre Martin et Emmanuelle Franck, a été acquitté pour la complicité d’homicide, il écope de 5 ans pour la drogue et l’association de malfaiteurs. Pour ces mêmes infractions, Amar B., récidiviste, est condamné à 7 ans de prison. Kevin C. écope de 8 ans pour tentative d’homicide. « On est sur une transaction qui a mal tourné certainement parce que les uns et les autres sont un peu paranoïaques, alors on sort une arme pour ne pas se faire avoir » expliquait Me Franck mercredi, en marge de l’audience devant la cour d’assises de Haute-Garonne.