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Un ancien légionnaire a tiré dans la tête d’un homme près de Toulouse

Le tireur retranché chez lui toute la nuit a été arrêté tôt ce matin par les gendarmes. Le GIGN était sur place. 

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23 juin 2022 à 7h36 par Brice Vidal


Le forcené a été interpellé ce matin peu après 6 heures près de Toulouse. Un ancien légionnaire a tiré dans la tête d’un homme de 40 ans ce mercredi soir vers 20h30. Le drame s’est noué à Bessières. Un groupe aurait refusé une cigarette et l’homme de 49 ans se serait emporté. Il serait reparti chez lui à une centaine de mètres pour aller chercher une arme et faire feu. La victime, Cyril, était toujours dans un état critique cette nuit.

Le tireur s’est retranché à son domicile rue des prêtres à Bessières. Le GIGN est intervenu toute la nuit ainsi que les gendarmes de la compagnie de Toulouse Saint-Michel. Une cinquantaine de gendarmes en tout. Une enquête pour tentative d’homicide a été ouverte par le parquet de Toulouse et confiée aux gendarmes de la brigade de recherches de Toulouse Saint-Michel appuyés par la Section de recherches de Toulouse.
 

Le mis en cause décrit par plusieurs voisins comme alcoolique et agressif

Le forcené, Frédéric Lasserre, est actuellement en garde à vue, était-il ivre au moment des faits ? Selon des témoignages du voisinage, il buvait souvent, beaucoup et était parfois aperçu chancelant en raison de l'absorption d'alcool "il ne fallait pas l'approcher quand il avait bu" nous expliquait un riverain. L'ancien militaire était parfois agressif "on ne me donne pas d'ordre, m'avait-il sorti un jour alors que je lui disais de passer avec son chien" relatait une voisine.

Philippe, un voisin, décrivait un homme "tricard dans tout le village chez les commerçants, un poivrot dangereux qui s'était embrouillé avec tout le monde, on avait peur de lui, c'était prévisible !" Michel un promeneur nous brossait un profil différent du légionnaire "moi je l'aimais bien, il promenait son chien tout le temps ici,un beau chien marron. Il avait fait l'Irak visiblement" , "cette place c'était un lieu de réunion pour quelques personnes, mais il a dû se passer quelque chose pour qu'il tue quelqu'un comme ça".

 

La victime : "un bon mec qui n'embêtait personne" selon un commerçant 

La victime nous était décrite par un commerçant comme "un mec bien comme les types de son petit groupe, il n'embêtait personne et jouait à la pétanque parfois, il bossait plus ou moins. Le garçon vivait chez son père." La victime n'était pas connue des gendarmes. L'ex légionnaire a-t-il appuyé sur le gâchette seulement pour une histoire de cigarettes ? Promenait-il son chien au moment où il s'est brouillé avec ce groupe d'individus installés à l'extérieur sur une petite place proche du domicile du tireur ? Victime et tireur ont-ils eu des mots ? Les investigations qui débutent à peine devraient pouvoir le dire. Selon nos informations, une arme a été découverte et pourrait correspondre à celle utilisée mercredi soir. Une dizaine de témoins doivent être interrogés par les enquêteurs. 


 

La maison du tireur. Rue des prêtres à Bessières.

La maison du tireur. Rue des prêtres à Bessières.

Le procureur de la République s'exprimait jeudi à la mi-journée

 

Samuel Vuelta-Simon précisait à la mi-journée la circonstances du drame "une altercation [...] avec un groupe de personnes plus jeunes sur les bords de la rivières Tarn" expliquant que le mis en cause était allé "vraisemblablement chercher une arme à feu à son domicile" et "un coup de feu était tiré en direction d'une des personnes du groupe" qui "s'effondrait très grièvement blessée à la tête". "Les moyens régionaux et départementaux de la gendarmerie permettaient de boucler la zone" et entraient en scène "l'antenne GIGN de Toulouse" ainsi que "l'unité nationale d'intervention spécialisée [...] acheminée depuis Satory par deux hélicoptères". "Les négociations [...] reprises par le GIGN Central [...] ont permis de le convaincre de sortir de son domicile et de l'interpeller en douceur vers 6h30".

 

Le parking où le drame s’est noué.

Le parking où le drame s’est noué.