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Un ancien collaborateur de Martin Malvy publie un brûlot contre Archipel Citoyen

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23 juin 2020 à 9h14 par Brice Vidal

Un ancien socialiste ulcéré à l'idée de voir Archipel Citoyen gagner à Toulouse.

 

Après Michel Lacroix, colistier de Nadia Pellefigue (candidate UNE, PS, PC, PRG) qui a annoncé dans les colonnes de La Dépêche du Midi qu'il voterait Jean-Luc Moudenc lors du second tour des élections municipales, après Marc Keller, après Jacques Lévy, ancienne tête de liste du Parti socialiste et de l’union de la gauche aux municipales de 1989 et 1995 qui fait part de ses doutes - toujours chez nos confrères du quotidien régional - quant à l'alliance entre le PS 31 et la liste Archipel Citoyen ; un autre membre de la gauche métropolitaine, Gilles Orselly, sort la sulfateuse sur sa page Facebook et publie un brûlot intitulé "ETRE VRAIMENT DE GAUCHE, C’EST DIRE NON À ARCHIPEL CITOYEN".


Ancien collaborateur de Martin Malvy 

"Je vis dans la métropole toulousaine et suis donc concerné par l’élection municipale toulousaine" prévient Gilles Orselly "j’ai toujours été de gauche, militant du PS en 1981, ancien co-dirigeant national des jeunes socialistes, permanent et dirigeant du PS, ancien collaborateur de diverses personnalités socialistes, de Michel Rocard à Martin Malvy à la Région Midi-Pyrénées. Un passif qui l'autorise "à donner un avis d’homme de gauche sur l’élection municipale dans la Ville rose."

A l'image de certains membres de la liste Pellefigue, Gilles Orselly estime que "la liste Archipel Citoyen usurpe l’étiquette de la gauche" et "ne peut prétendre à être dimanche prochain LA liste de la gauche" car "Antoine Maurice et ses colistiers tournent le dos aux ambitions collectives qui ont animés les femmes et les hommes de gauche depuis le XIXème siècle" écrit celui qui a tenté en vain de trouver des signataires à son manifeste au sein du parti socialiste de Haute-Garonne. Aucun n'aurait voulu signer...

 

Le socle des valeurs de gauche "absentes"

Pour l'ancien collaborateur de Martin Malvy "la gauche, c’est un ensemble de valeurs : progrès, laïcité et République". Il estime qu'Archipel citoyen ne respecte aucune des trois : "La gauche c’est le progrès parce la création d’activités économiques par des innovations a tiré notre peuple de la pauvreté". Il rappelle ainsi que la France "demeure l’un des pays les plus protecteurs justement parce qu’elle compte parmi les pays les plus riches. Ce fut la grandeur de la social-démocratie d’avoir favorisé ces avancées" mais ajoute-t-il "nous n’oublions pas qu’elle fut toujours combattue dans cette action par des révolutionnaires dogmatiques, dont ceux qui dirigent Archipel citoyen sont aujourd’hui les héritiers." Selon lui Archipel citoyen ne porterait pas "l’ambition du développement économique pour le progrès social, qui figurait dans les thèmes de campagne de la liste Pellefigue, ce qui est d’ailleurs la preuve que cette liste n’est pas une fusion mais la disparition organisée du PS". 

 

AC accusé de sectarisme et de populisme

"S’ils gagnent le 28 juin, ils aggraveront, pour des raisons purement idéologiques, le chômage, qui frappera en priorité les salariés les plus fragiles. Ce ne peut pas être cela, la gauche !" clame Gilles Orselly.

Archipel Citoyen "m’inspire de l’inquiétude pour l’avenir de Toulouse." Pour ce qui est de la laïcité "combat fondateur de la gauche" il estime que "les écologistes et les militants de l’ultra-gauche ont abandonné ce combat." Pire "à l’heure où nos quartiers sont gangrénés par un intégrisme islamiste [...] cette ultra-gauche fait preuve à l’égard de l’islamisme d’une complaisance coupable. Il n’est qu’à regarder l’exemple grenoblois ; les candidats écologistes ont apporté leur soutien à des islamistes qui ont voulu imposer l’accès à la piscine municipale de femmes portant des burkas ! Et cela avec le soutien du maire de Grenoble !" 

La République et son triptyque liberté-égalité-fraternité : "Rien de tout cela ne se retrouve dans les agissements d’Archipel citoyen, qui lui préfère la radicalité. Celle du populisme des gilets jaunes". Il s'inquiète que la place des socialistes "dans la prétendue liste commune ait été minorée" pour garantir la majorité absolue des sièges "à Archipel citoyen et à ses supplétifs", "condamnant les socialistes à faire de la figuration." Enfin, il tire la sonnette d'alarme "les femmes et les hommes de gauche, et au nom justement de ce qu’ils sont, doivent dire non à Archipel citoyen le 28 juin. Pour sauver l’identité de la gauche. Mais surtout pour sauver Toulouse."