ActualitésHaute-Garonne

Stup'. Le gang du Café des Sports lourdement condamné à Toulouse

7 personnes ont été jugées cette semaine, en audience correctionnelle, notamment pour trafic de stupéfiants, blanchiment et association de malfaiteurs.

100%

20 janvier 2023 à 12h49 par Brice Vidal

 

Les frères Bilal et Walid A. étaient les caïds du trafic.

Ils viennent d’être condamnés ce jeudi à 6 et 8 ans de de prison. Leurs complices – homme de paille, nourrice, transporteurs...- écopent de peines allant de 4 ans de prison à 2 ans avec sursis ; notamment pour trafic de stupéfiants, blanchiment et association de malfaiteurs. Un seul des prévenus a été relaxé : l’individu accusé d’être le gérant fictif du café devenu base logistique du trafic : le Café des Sports. Le bar de l’avenue de Fronton, au nord de Toulouse, était devenu la plaque tournante de ce trafic de drogue, alimentant les dealers locaux en cocaïne et cannabis. Les deux têtes de réseau avaient également installé dans l’arrière-boutique de l’établissement une salle de jeux clandestins où de grosses sommes d’argent s’échangeaient, lors de parties de rami ou de poker.

L’enquête débutée par la brigade des stups de la Sûreté départementale assistée par la police judiciaire de Toulouse a démarré en décembre 2020. Rapidement, grâce aux différentes sonorisations des véhicules et aux écoutes téléphoniques, les enquêteurs vont comprendre l’ampleur du trafic. Il porte sur des centaines de kilos de résine de cannabis, de cocaïne et des centaines de milliers d’euros. Car les frères A. ne sont pas des petits détaillants non, ils s’installent dans le paysage du narco trafic toulousain comme semi-grossistes. Quand on fait appel à eux c’est pour minimum un kilo de cannabis (3600 euros) ou 100 grammes de cocaïne (3000 euros).

Pendant un an, la police va les suivre, les épier, étudier leurs voyages entre l’Espagne, Perpignan, Toulouse et Bordeaux. Lors des perquisitions des dizaines de kilos de produits sont saisis, mais aussi des armes ou un détecteur de faux billets. Tout au long de l’instruction et à l'audience les mis en cause, défendus notamment par Mes Ravyn Issa, Apollinaire Le Gros Gimbert, Alexandre Parra Bruguière, Brice Zanin ou Jacques Derieux, nieront ou minimiseront leur implication. Ils auront pourtant le plus grand mal à expliquer les voyages, les go fast, les propos tenus dans leurs conversations téléphoniques et l’acquisition de terrains à bâtir. Alors qu’ils n’ont pour seuls revenus que les minima sociaux...

 

Photo via Googlemaps