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Prison de Perpignan : l'accueil de détenus condamnés pour terrorisme entraîne la colère des surveillants pénitentiaires

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31 juillet 2019 à 17h39 par Brice Vidal

Quatre cellules réservés aux "TIS" (terroristes islamistes) vont être créées au centre pénitentiaire de Perpignan. Les surveillants s’inquiètent du possible accueil de ces détenus radicalisés.

C'est lors du dernier comité technique spécial du centre pénitentiaire de Peprignan que le syndicat UFAP UNSA justice a appris la nouvelle, l'accueil de "TIS", des terroristes islamistes qui reviennent de zones de combat. La direction de la prison a même lancé des travaux pour créer quatre cellules réservées aux détenus radicalisés. 
 

Un danger de radicalisation pour d'autres détenus
 

Le syndicat quant à lui dénonce un manque de place pour permettre un réel confinement de ces prisonniers. D’autant plus que ces quatre cellules vont être aménagées au quartier d’isolement, là où d’autres détenus sont présents. Pierre Grousset, secrétaire du syndicat UFAP UNSA à Perpignan, y voit un réel danger.
 

"On va mettre des détenus terroristes avec des détenus faibles psychologiquement"

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Des conditions inadéquates
 

Le surveillant ajoute à cela des conditions particulièrement difficiles pour le personnel qui travaille en sous-effectif, dans un centre pénitentiaire en surpopulation.

 

"Il nous manque des agents pour assurer la sécurité de l’établissement, on n'a pas l’infrastructure, donc évidemment on ne peut pas recevoir des "TIS""

Pierre Grousset reproche aussi à la direction de la prison de ne pas avoir bien pensé les travaux des quatre cellules qui devraient accueillir les détenus en question.

 

"La direction va sceller le mobilier au sol, mais il faut être logique, ils peuvent l’arracher et cela peut être dangereux pour le personnel"


Une réponse floue de la direction
 

Pour l'instant, pas de réaction publique de la direction du centre pénitentiaire, mais une réponse directe au syndicat.

 

"Le directeur interrégional nous a dit précisément qu'il ne recevrait pas de "TIS" avec du sang sur les mains"

Les surveillants pénitentiaires se disent tout de même prêts à accueillir ces détenus radicalisés si on leur assure la création d'un quatier spécidifque totalement étanche du reste de la population carcérale, la formation du personnel ainsi que la remise à niveau de l'organigramme de l'établissement.