La chapelle Saint-Joseph accueillera l'an prochain un centre municipal d’interprétation du patrimoine.

 

C’est l’un des endroits les plus emblématiques de la Ville rose : le secteur de la Grave est en pleine réhabilitation. Un nouvel ensemble immobilier va voir le jour côté Saint-Cyprien avec le parc (et sa coulée verte) qui sera agrandi. Et côté Garonne : les travaux de la chapelle Saint-Joseph ont démarré. A l’intérieur le chantier est dantesque.

 

Faux décors sur vraie matière

Un enchevêtrement d’échafaudages permet aux compagnons de rénover l’intérieur du Dôme, vieille dame construite entre les XVIIIe et XIXe siècles. 9,5 millions d'euros de travaux sont prévus.

Deux ateliers et une dizaine d'intervenants insensibles au vertige comblent les fissures, retirent 3000 m² de vieilles peintures ; "les compagnons de l'époque ont voulu supprimer l'effet brique en repeignant par dessus des fausses brèches et de faux marbres. Ce sont de faux décors sur de la vraie matière. Aujourd'hui c'est altéré car la peinture est tombée" explique Laure Flammang, la conservatrice en charge des peintures murales du Dôme dont l'objectif est de "réintégrer tous les joints pour que le décor revienne au premier plan."

 

 

Le grès de Carcassonne vieillit mal

Le nouveau Dôme de La Grave sera prêt dans un an et accueillera un centre municipal d’interprétation du patrimoine. La rénovation n’est pas si simple, car l’édifice a subi les outrages du temps et de certains matériaux explique Pierre-Yves Caillault " le gros problème à l'extérieur c'est la restauration du grès de Carcassonne, les bases sont dans un état épouvantable. On essaie de faire le maximum ".

Alors qu'à l'extérieur du Dôme "le rejointoiement a été fait, les pilastres ont à nouveau fière allure", l’architecte en chef des monuments historiques rappelle que "les lignes se tendent parce que c'est ce qu'on recherche", il faut que "l'architecture soit lisible comme les concepteurs avaient souhaité l'écrire".

Après la réfection du Dôme, la mairie envisage de racheter le reste : acquérir les quatre cours carrées de l’ancien hôpital et faire une Cité des Arts. Une perspective à environ 10 ans.   

 

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