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Meurtre d'Alexandre Junca : en appel, Ducos nie avoir dépecé l'adolescent

Le procès se déroule jusqu'à vendredi. 

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14 décembre 2016 à 17h17 par Brice Vidal

Claude Ducos, condamné en première instance à trois ans de prison par la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques, s'est défendu, mercredi en appel, de toute implication dans le démembrement du corps d'Alexandre Junca, 13 ans, tué le 4 juin 2011 à Pau, alors que dans un témoignage glaçant, l'auteur du meurtre a continué de l'accuser. Devant la cour d'assises des Landes, à Mont-de-Marsan, le retraité de 77 ans, condamné en juin pour "recel de cadavre, atteinte à l'intégrité d'un cadavre et non-dénonciation de crime", est le seul à avoir fait appel. Le principal accusé, Mickaël Baerhel, lui, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité après avoir avoué le meurtre du collégien de 13 ans à coups de marteau.  Selon ce marginal de 30 ans, Claude Ducos, qui le payait en échange de fellations, était venu chercher le corps du collégien le lendemain du meurtre et l'avait caché dans le coffre de sa voiture. Ce chasseur chevronné est accusé d'avoir ensuite découpé le cadavre pour le faire disparaître. Les restes du corps de la jeune victime avaient été retrouvés plusieurs semaines après sa disparition: un fémur fin juin, puis d'autres restes en octobre en bordure du gave de Pau. Au premier jour de ce procès en appel sans jurés puisque Claude Ducos est accusé de délit connexe à un crime, le septuagénaire a une nouvelle fois nié les faits: Baerhel "a menti", "il a pris la voiture pour porter le corps d'Alexandre je ne sais pas où".  Mais Mickaël Baerhel a maintenu devant les assises des Landes ses accusations contre Claude Ducos : le lendemain de l'assassinat, "je l'ai appelé et on a ensuite chargé le corps dans sa 605 grise et il est parti. Je pensais qu'il allait enterrer le corps", a-t-il raconté. La Cour a relevé des contradictions dans les déclarations de Ducos notamment sur les connaissances de ce passionné de chasse en matière de découpe d'animaux. Ducos, qui cloisonnait sa vie rurale dans son village béarnais de sa vie citadine à Pau, avait en effet, en tant que témoin en début d'enquête, affirmé avoir déjà vidé des bêtes lors de ses nombreuses chasses. Ce qu'il a toujours nié depuis. Tous seront entendus à titre de témoins durant les trois jours d'audience, le verdict étant attendu vendredi.

 

Source : AFP.