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Le meurtrier présumé de Carbonne avait été condamné à 23 ans de réclusion en 2007

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28 octobre 2019 à 18h13 par Brice Vidal

Il est mis en examen ce lundi pour homicide volontaire en récidive.

 

Le Procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzéari, a fait un point sur l’enquête relative au meurtre de Carbonne. Le Varois de 38 ans, auteur présumé des faits, devait être mis en examen ce lundi pour homicide volontaire en récidive. Deux jeunes femmes de ses connaissances devaient également être déférées pour modification de scène de crime. Une information judiciaire a été ouverte. 

 

Une scène extrêmement violente

 

Selon les premiers éléments de l’enquête ouverte par le parquet et confiée à la Brigade de recherche de la gendarmerie de Muret et à la Section de recherche : samedi 13h15, les gendarmes de la BTA de Carbonne sont appelés par deux jeunes femmes. Elles affirment qu’un meurtre vient de se produire sur la commune, rue Jean-Jaurès. 

Les enquêteurs sont rapidement conduits sur les lieux du crime : le domicile du suspect où un homme de 33 ans gît dans une mare de sang.

La victime, qui réside à Muret, a reçu plusieurs dizaines de coups de couteau. Le suspect a avoué être l’auteur des faits. Selon le Procureur de la République, le mis en cause explique que « pour se défendre lors d’une rixe avec la victime, il a porté des coups de couteau ». Une thèse partiellement corroborée par l’enquête qui établit, par ailleurs, que les deux amants s’etaient rencontrés deux jours avant sur internet. La victime, d’origine portugaise, est née en 1986. 

 

Un cocktail sexe, drogues et meurtre 

 

Les deux hommes auraient passé la nuit ensemble « c’est au matin que les choses auraient dégénéré » indique le Procureur. Les données téléphoniques et les différentes déclarations laisseraient entendre que les deux amants et les deux femmes, lors d’une soirée alcoolisée, auraient consommé des drogues. Les deux femmes auraient quitté l’appartement durant la nuit. Puis, auraient été rappelées par le propriétaire de l’appartement le matin, après la commission des faits. Ce dernier aurait demandé aux deux jeunes femmes de déposer les affaires de la victime, ainsi que l’arme du crime dans un container. C’est à ce moment là que les deux témoins auraient contacté les gendarmes. 

 

Un récidiviste 

Le mis en cause a déjà été condamné à 23 ans de réclusion criminelle pour des faits d’homicide sur personne vulnérable, par la cour d’Assises du Var. Il purgeait encore la sentence « en aménagement de peine » a précisé Dominique Alzéari. Le Procureur, insatisfait des déclarations du mis en cause, compte sur l’information judiciaire pour expliquer tous les tenants et aboutissants de ce sordide fait divers.