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Le centre hospitalier de Saint-Gaudens dépose plainte après une cyberattaque

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9 avril 2021 à 16h56 par Brice Vidal

Les systèmes de l’hôpital ont été paralysés.


Le centre hospitalier Comminges Pyrénées a été paralysé par une attaque informatique ce jeudi 8 avril à partir de 4h du matin. Selon nos informations, un virus type « ransomware » (rançongiciel) s’est propagé dans le système informatique de l’établissement. L’agence régionale de santé (ARS) nous indiquait ce jeudi « les équipes de l’hôpital mettent tout en œuvre pour une remise en service progressive ».

 

Le procureur de la République de Saint-Gaudens Christophe Amunzateguy confirme le dépôt de plainte ce vendredi 9 avril, précisant être en lien avec l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) qui dépend de la Sous-direction de lutte contre la cybercriminalité (SDLC), « c’est un dépôt de plainte long et technique qui est engagé, il est probable que le parquet de Saint -Gaudens se désaisisse au profit du parquet de Paris dès la semaine prochaine », ce dernier ayant un pôle de «spécialistes de la lutte contre les cyberattaques ».

 

Les rançongiciels pénètrent et paralysent les systèmes informatiques, les hackers extorquant « une rançon en bitcoin » aux victimes pour faire cesser l’attaque. 
 

Les conséquences

"Dès hier (jeudi) matin, on a décidé l'arrêt des serveurs, pour éviter la propagation du virus informatique", détaille à l'AFP Stéphanie Baux, directrice des services économiques et de la logistique. "On a arrêté toute l'informatique et la téléphonie, qui sont reliés, donc tous les ordinateurs sont éteints actuellement."


Depuis, la téléphonie a été remise en service, mais pas l'informatique. Principale conséquence: "tout est beaucoup plus long". Malgré l'arrêt des serveurs, la prise en charge des patients continue, mais l'hôpital demande au Samu de rediriger les patients vers d'autres structures hospitalières, le temps que la cyberattaque soit maîtrisée.


"La situation va durer au-delà du week-end parce qu'il faut qu'une analyse précise soit faite", explique Mme Baux à l'AFP.