ActualitésPyrénées-Orientales

La ministre Élisabeth Moreno en visite dans les Pyrénées-Orientales : "le racisme et l’antisémitisme ont changé de visage"

100%

25 mars 2021 à 17h05 par John Bourgeois

La ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes s’est rendue au Mémorial du camp de Rivesaltes, puis dans un collège perpignanais, pour parler de la lutte contre les discriminations.


Ce n’est pas tous les jours qu’un membre du gouvernement vient fouler le sol catalan. Ce jeudi 25 mars, c’est Élisabeth Moreno qui a fait le déplacement dans les Pyrénées-Orientales. Elle était d’abord accueillie en fin de matinée au Mémorial du camps de Rivesaltes, par sa directrice et divers élus, comme la présidente du département Hermeline Malherbe.

"L’antisémitisme n’a pas disparu"

Après une présentation du camp et des différentes actions qui y sont mises en place, Élisabeth Moreno a rappelé les raisons de sa présence. "Pour dire que oui le nazisme n’existe plus, oui il n’y a plus de colonisation, mais le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, n’ont pas pour autant disparus. Ils ont changé de visage. Et c’est important que nous ayons des lieux comme celui-là pour rappeler tous les dangers du rejet de l’autre, qui n’est que mortifère pour toute notre humanité", assure la ministre.

Son souhait : rassembler autour de la lutte contre les discriminations. C’est pour cela qu’Élisabeth Moreno s’est également rendu au Collège Jean Moulin à Perpignan cet après-midi, pour assister à un atelier web radio animé par des élèves, autour de la "fraternité". Elle a pu ensuite échanger avec les membres de l’Association de la Fondation Étudiante pour la Ville, qui lutte contre les inégalités dans les quartiers populaires.
 

Élisabeth Moreno


"Arrêter ces fléaux" des violences faites aux femmes

Les violences conjugales, et plus globalement toutes les formes de violences faites aux femmes, sont au cœur du travail de la ministre. Ce fut l’un des divers sujets d’échanges lors de sa visite.

Ce samedi 20 mars, une femme trouvait la mort après l’incendie volontaire de son conjoint à Perpignan. Une actualité dont Elisabeth Moreno a eu écho. "Il y a 3 ans encore, cette pauvre femme qui a perdu la vie, comme Magali Blandin, cela n’aurait été que des faits divers. Aujourd’hui, toute la société s’est saisie de cette question. Parce que nous en parlons matin, midi, et soir. Et il faut pour que toute la société s’empare de cette question pour que nous arrêtions ces fléaux."
 

Élisabeth Moreno


Louis Aliot "ne m’interpellera pas"

Après avoir appris la venue d’Élisabeth Moreno, le maire de Perpignan avait annoncé ce mercredi vouloir "interpeller" la ministre sur des questions de sécurité. Selon lui, "le flux de mineurs étrangers non accompagnés dans le département et la ville de Perpignan amènent à des débordements". Louis Aliot évoquait alors des "exploitations d’êtres humains par des réseaux maffieux, de drogues, ou même de prostitution."

Il voulait donc en discuter avec la ministre qui a très brièvement répondu. "Il ne m’interpellera pas parce que je crois qu’on ne se verra pas. Parce que ce qui est essentiel pour moi c’est de rencontrer les Perpignanais et les associations qui font un travail remarquable pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme." En conseil municipal ce jeudi après-midi, Louis Aliot n’aura donc pas pu rencontrer Elisabeth Moreno.
 

Louis Aliot
Élisabeth Moreno