Ils avaient tué un SDF en le jetant d’un pont de Toulouse

 

Ils sont 4 individus - C. P. (mineur en 2018), Alexandru Lipitor, Florin Corbei, et Robert Baicu - à comparaître cette semaine devant la justice. 4 jeunes roumains de 20, 22, 26 et 27 ans pour lesquels la cour d'assises des mineurs va tenter de comprendre pourquoi ils ont tabassé Serge Balthazar dans la nuit du 17 juillet 2018, avant de le jeter vivant dans la Garonne. Le corps sans vie de ce SDF de 61 ans, qui vivait dans sa voiture à proximité du Stadium, avait été retrouvé à moitié immergé le 25 juillet 2018. Les quatre repris de justice, dont trois ont "des tendances" "sociopathiques" ou "psychopathiques" disent les experts, auraient fait passer le malheureux par-dessus la rambarde d’un pont de la rocade, malgré ses pleurs et ses suppliques. 

L’enquête de la PJ avait rapidement avancé car un témoin de l’agression a parlé : un autre SDF, qui a aperçu Serge Balthazar aux prises avec plusieurs individus le soir du meurtre. Ces mêmes individus qui auraient agressé trois autres personnes la même nuit dans les rues de Toulouse. La vidéo-surveillance permettra d’identifier les accusés. Ils cherchaient de l’argent liquide ce jour-là, extorquant sous les coups et les menaces carte bancaires et portefeuilles. La principale victime dépendait du même CCAS (Centre communal d’action sociale) que Florin Corbei, l’un des accusés. Pourquoi ont-ils tué sans aucune pitié Serge Balthazar : un jeu macabre ? Ont-ils pensé effacer les traces de leurs méfaits ? L’un des accusés était mineur à l’époque des faits, la cour d’assises juge cette affaire à huis clos jusqu’à vendredi. Les accusés comparaissent notamment pour meurtre, extorsion avec arme, vols avec armes et violences. Durant l'instruction aucun n'a voulu endosser la responsabilité de l'homicide, s'accusant les uns les autres et déclarant avoir consommé alcool et cannabis durant la soirée. Il a pourtant probablement fallu au moins deux tueurs pour faire basculer la victime dans le vide.

Les accusés sont défendus par Mes Morgane Dupoux, Pierre le Bonjour; Marie-Ange Cochard, Pierre Alfort et Aurélie Joly. Me Pierre Dunac est en partie civile.