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Haute-Garonne : un réseau d’escrocs mis hors d’état de nuire par les gendarmes

Six personnes étaient en garde à vue depuis mercredi. Le clan familial est soupçonné d'escroqueries en bande organisée. 

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26 novembre 2021 à 17h56 par Brice Vidal

 

Le préjudice atteint des dizaines de milliers d’euros. Six personnes étaient entendues en garde à vue depuis mercredi pour une vaste escroquerie. Les gendarmes les soupçonnent d’avoir arnaqué des dizaines de victimes en achetant électroménager, bijoux, œuvres d’art, meubles de luxe avec de faux moyens de paiement, notamment des Bitcoins (de la cryptomonnaie). Plusieurs dizaines de biens mobiliers ainsi mal acquis ont été saisis, 3200 euros en espèces et 23 000 de Bitcoins. Certains des mises en cause, connus de la justice, n’en sont pas à leur coup d’essai. Le groupement de gendarmerie de Haute-Garonne n’a pas souhaité communiquer sur cette affaire.

 

Le coup de filet aurait pourtant nécessité mercredi le déploiement d’une grosse cinquantaine de gendarmes aux quatre coins de la Haute-Garonne, mais aussi dans le Tarn-et-Garonne. Selon nos informations, les opérations de mercredi, pilotées par la brigade de recherches de Muret auraient nécessité l'appui de plusieurs PSIG (pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie), mais également la Section de recherches de Toulouse sur le volet cybercriminalité. Les individus ont être présentés, ce vendredi, à un magistrat instructeur dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour escroquerie en bande organisée, recel, blanchiment, usurpation notamment d'identités.

 

Le parquet de Toulouse précisait nos informations en fin de journée vendredi, indiquant que "cette équipe familiale structurée" composée de trois hommes de 35, 24 et 19 ans, et trois femmes de 35, 30 et 18 ans aurait "vraisemblablement commis plusieurs escroqueries au préjudice de commerces de la région" pour "un montant total de 128 000 euros " par exemple "en se présentant à la fermeture des magasins, à passer commande d'objets de prix et à récupérer la marchandise très rapidement, avant que les victimes s'aperçoivent du caractère frauduleux du paiement". "L'enquête débutait après la plainte d'un dirigeant d'entreprise" qui, pensant acheter une berline allemande de luxe en échange de Bitcoins, versait un accompte et se faisant remettre une voiture bien moins racée en garantie, véhicule qu'il se faisait voler deux jours plus tard. Les gendarmes ont mis les escrocs hors circuit.