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Fouilles à Cagnac : les enquêteurs "sont câblés de manière monomaniaque sur la participation de Cédric Jubillar" réagit son avocat

Me Jean-Baptiste Alary s'est exprimé suite aux rebondissements de ces dernières heures : de nouvelles recherches à Cagnac-les-Mines, cette fois avec des militaires spécialisés.

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17 janvier 2022 à 17h45

 

De nouvelles recherches ont été lancées ce lundi à Cagnac-les-Mines (81) où vivait Delphine et Cédric Jubillar jusqu'à la disparition de l'infirmière dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Les gendarmes associés aux militaires des Fouilles opérationnelles spécialisées (FOS), une unité de l'armée, étaient mobilisés. Les enquêteurs espèrent toujours retrouver le corps de la mère de famille disparue, estimant qu'il leur fournira de précieux indices pour élucider cette affaire. Son mari, Cédric Jubillar, a été mis en examen pour meurtre et écroué le 18 juin. Il clame son innocence et multiplie les demandes de mise en liberté. La dernière a été rejetée vendredi. Il doit être interrogé pour la 3e fois par les juges d'instruction le 11 février prochain.

 

Des enquêteurs obnubilés par la piste Cédric Jubillar ?

Me Jean-Baptiste Alary son avocat, n'a  « pas de commentaires à faire sur ces recherches » et « il sera plus facile de commenter le résultat des recherches que leur principe en tant que tel » précise-t-il. Les gendarmes selon lui recherchent « malheureusement plus un lieu de sépulture que des traces de vie ». Il pointe des enquêteurs « câblés de manière monomaniaque » « sur la participation de Cédric Jubillar dans cette disparition » et « j’aimerais qu’ils mettent autant d’énergie à explorer d’autres possibilités » lâche-t-il.

 

 

L’affaire des aveux au voisin de cellule ne tient pas selon l’avocat

Un voisin de cellule de Cédric Jubillar, à la prison de Seysses, a affirmé aux enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie que le mari lui avait affirmé avoir enterré le corps dans la ferme de Drignac. C'est à la suite de ces affirmations que l'actuelle compagne de Cédric Jubillar a été placée en garde à vue pendant 36 heures, soupçonnée de s'être réunie avec cet ancien voisin de cellule, après sa sortie de prison. Elle a été relâchée à l'issue de la garde à vue, sans faire l'objet de poursuites. Pour Jean-Baptiste Alary, les juges accordent bien trop de crédit à cette histoire « voilà un homme qui a été interpellé au Portugal au mois d’août et qui à la faveur des déclarations faites aux gendarmes est sorti fin septembre début octobre : une fois qu’on a dit ça on a tout dit ! » explique-t-il, sarcastique.

  

Photo [de gauche à droite] : Jean-Baptiste Alary, Alexandre Martin, Emmanuelle Franck, les trois avocats de Cédric Jubillar.