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Entre Tarn et Hérault. La canimarche fait de plus en plus d'adeptes

À Castanet-le-Haut, à la frontière entre le Tarn et l'Hérault, Fanny Rignac s'est reconvertie il y a deux ans dans la canimarche. Le principe, une randonnée, tracté par un compagnon sur quatre pattes. Reportage.

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8 août 2022 à 17h20 par Axel Mahrouga

Quelques minutes de préparation, juste le temps d'enfiler une ceinture et s'attacher au chien, et c'est parti. 

Entre le Tarn et l'Hérault, à Castanet-le-Haut, Fanny Rignac a lancé il y a maintenant deux ans, sa «BaraquaHusky». Engagée avec son mari dans une exploitation agricole, l'ancienne agricultrice s'est reconvertie et fait désormais parcourir les alentours de l'exploitation en canimarche.

Le principe est simple : une rando, à pied, tiré par Meyka, Oxa, Olly ou Lipton, un des quatre Husky adoptés et entraînés pour l'activité.

Cette après-midi, Arnaud, Claudie et leurs deux enfants, originaires de Brest et en vacances dans le département, découvrent ce nouveau mode de promenade. Au programme du jour, un aller-retour d'environ 7km le long des champs et dans les sous-bois. Temps estimé, entre 1h30 et 2h.

Début de balade

Début de balade

Dès les premiers pas, l'énergie de l'animal surprend. Il faudra quelques mètres aux randonneurs pour trouver leur rythme et le faire comprendre à leurs chiens. « Oui, au départ, ça tire pas mal, raconte Arnaud pendant la première pause fraîcheur. Mais après on s'habitue rapidement, c'est un peu comme une marche intensive ».

Rythme plus rapide oui, mais pas question de courir après l'animal. Avec la longe attachée au randonneur, il est possible de guider le chien. « Quand on marche, on suit le rythme du chien, explique Fanny Rignac qui, pendant le trajet, guide les randonneurs. On essaye de lui donner les directions, gauche, droite, stop. Stop, on le fait en attrapant de la longe et en la ramenant vers soi ».

À travers champs, les huskys ne font pas qu'empreigner le rythme. Le temps de la marche, c'est aussi des moments de complicités entre l'Homme et l'animal. « J'adore la région, j'adore les chiens, tout est réuni dans la même activité, en plus, on peut faire ça en famille, c'est super ! », débriefe Claudie à quelques centaines de mètres du point d'arrivée. 

Après l'effort, le réconfort

En cette période de forte chaleur, l'activité est adaptée pour ne pas surmener les animaux. Les départs se font tôt le matin ou en début de soirée. Le trajet rencontre plusieurs ruisseaux pour leur permettre de mouiller leurs coussinets et les gamelles ou ravitaillement d'eau ne sont jamais bien loin.

Pour l'activité, les quatre Husky ont suivi un entraînement digne de petits sportifs sur pattes. « J'ai opté pour acheter une ligne de trait et les entraîner avec un petit quad. Pour cet hiver j'ai essayé de trouver un petit kart à roues, c'est un traîneau à roue en fait », explique Fanny Rignac. La race de chien, les Husky, est en effet privilégiée pour tirer des charges et à besoin d'une importante dépense d'énergie quotidienne.

Chaque animal à son rythme et son caractère

Chaque animal à son rythme et son caractère

Après 1h30, à rythme soutenu, le hameau de la Baraquette, le point de départ, apparaît enfin. Avant qu'Husky et randonneur ne se quittent, tels des athlètes, les chiens ont droit à un bon bain pour détendre leurs muscles. Ils seront ensuite pouponnés en guise d'au revoir. « Je propose aux personnes [...] de donner un petit bonbon aux chiens et après de passer un moment avec lui », détaille la guide. Friandise, vite avalée, brossage, la journée finira par un massage de leur propriétaire. « Ah oui ils sont heureux mes chiens ! », s'exclame Fanny Rignac en souriant. 

Tarifs : Adulte : 25€, Enfant 15€, Binôme 35€. Réservation recommandée, baraquahusky@gmail.com. A partir de 7 ans.

Reportage Canimarche BaraquaHusky