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Drame de Millas : "Des rapports d'expertise pas suffisamment complets", selon Maître Brandone

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13 août 2019 à 9h37 par Brice Vidal

Une instruction qui tourne au scandale judiciaire... c’est ce qu’a affirmé Maitre Jehanne Collard, l’une des avocates de plusieurs familles de victimes du drame de Millas, dans un communiqué ce dimanche. Une réaction après un dernier rapport qui exclut toute causalité entre la prise d’un somnifère par la conductrice et l’accident.

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Un dernier rapport d’expertises médicales dévoilé par l'Indépendant le 8 août dernier excluait tout lien de causalité entre l’accident tragique du 14 décembre 2017 et le traitement médical de la conductrice du bus. Ce drame avait coûté la vie à six collégiens.

Selon ce rapport, "le Zopiclone (somnifère) n’a pu agir sur l’appareil ORL, ni induire un trouble visuel".  Mais pour Maître Jehanne Collard, avocate de plusieurs familles de victimes, "cette instruction tourne au scandale judiciaire". Maître Brandone, son associé, l'explique par le manque de recherches sur le médicament, pris pendant plus de sept ans par la conductrice du bus.

"Ce sont des rapports d'expertise qui ne sont pas suffisamment complets"

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Une demande d’expertise pharmacologique a donc été faite auprès du juge d’instruction. 

"Il faudrait à notre sens faire une étude beaucoup plus approfondie, notamment sur un plan pharmacologique"

 Mais pour l'avocat de la conductrice Maître Jean Codognès, il est incompréhensible de commenter une expertise médicale.

"Je pense que Maître Collard ne poursuit pas la recherche de la vérité mais un objectif de polémique"

Il souhaite d'ailleurs étudier les possibilités de poursuivre Maitre Collard pour une atteinte à la présomption d’innocence. Selon lui, certaines affirmations présentes sur le communiqué de dimanche dernier sont contraires à la vérité judiciaire.

"Elle affirme que la barrière était fermée et que la conductrice a foncé sur celle-ci. Je rappelle que le BEA a déposé au mois de mai un rapport indiquant qu'il ne pouvait pas apporter la preuve que la barrière était fermée"